Les Stéphanais·es saluent la mémoire de Gérard Gosselin 

L’artiste-peintre Gérard Gosselin est décédé le 5 avril 2023 à l’âge de 90 ans. Une cérémonie en son hommage a eu lieu vendredi 14 avril au Rive Gauche. 

De nombreux Stéphanaises et Stéphanais ont répondu présents à l’hommage rendu à Gérard Gosselin. Peintre, graveur, lithographe mais aussi instituteur, celui qui a fondé la section stéphanaise de l’Union des arts plastiques (UAP) en 1963 laisse une empreinte singulière sur l’histoire de la ville.  

“Gérard peignait constamment. Sur ses toiles tendues sur le sol, il projetait toute la force de son talent”, a déclaré Joachim Moyse, maire de Saint-Étienne-du-Rouvray. 

Déflagration de couleurs et de textures, l’art de Gérard Gosselin surprend par le mouvement puissant qui s’en dégage. Le geste du peintre, à la fois vif et rêveur, évoque le déchaînement des éléments mais aussi, peut-être, les ressorts mystérieux de la psyché. Un style qualifié de “flamboyant” par l’essayiste et critique d’art Raoul Jean Moulin. Sa maturation a nécessité beaucoup de temps et d’expérimentations: l’artiste stéphanais a d’abord peint des paysages inspirés de ceux de ses idoles – Delacroix, Léger, Picasso, etc. – avant de s’orienter lentement vers l’abstraction énergique que l’on connaît aujourd’hui. 

Un parcours riche 

La création artistique n’est qu’une partie du parcours de Gérard Gosselin. Instituteur à l’école Paul-Langevin jusqu’en 1990, il a marqué des générations d’écoliers. “Formidable maître. Je ne l’ai jamais oublié. Je l’ai eu en CE2 en 1980. Il faisait des soleils avec mes zéros en maths”, s’amuse Séverine Lucas-Samson, une ancienne élève.  

Fervent militant culturel, Gérard Gosselin s’est évertué à “faire vivre l’art sous de multiples formes et à en transmettre le goût aux Stéphanais·es. À travers l’Union des arts plastiques, il a œuvré à rendre visible l’art contemporain, à une époque où l’art académique monopolisait l’attention. Cela a profondément marqué la politique culturelle de Saint-Étienne-du-Rouvray”, a assuré Joachim Moyse. 

Pour François Féret, membre de l’Union des arts plastiques et ami du peintre décédé, la ville et ses artistes doivent à Gérard Gosselin “de très nombreuses expositions et des rencontres déterminantes pour leur carrière et leur évolution artistique”.

 

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