Pour le lancement le 27 septembre 2025 du festival Évasion, sur le thème « À bicyclette » organisé par les médiathèques municipales, Le Stéphanais est allé à la rencontre des cyclistes de la commune. Et aussi des équipements qui permettent de mieux partager la route et sécuriser les déplacements.
Sur d’anciennes photos ou cartes postales en noir et blanc de la commune, on les voit parfois posant fièrement dans un parc ou pédalant prestement à la sortie de l’usine. Puis la ville a grandi, est allée plus vite, avec de nouvelles routes et de plus en plus de voitures. Mais les cyclistes sont de retour. On les voit, à la rentrée, revenir aux abords des écoles et des collèges. On en croise beaucoup toute l’année sur le chemin de halage entre Saint-Étienne-du-Rouvray et Rouen. On en suit d’autres qui accélèrent et serrent les fesses dans des voies à sens unique un peu trop étroites (comme la rue Gambetta ou la rue de Paris).
Quelques-uns attendent sur le quai de la gare le train du retour avec leur vélo. De rares travailleurs de la nuit, ceux qui n’ont pas de voiture et partent trop tôt pour les transports en commun, s’y sont mis un peu forcés. Les travailleurs du jour aussi, mais par choix, certains venant des villes voisines et d’assez loin sur la rive droite, avec leur vélo électrique. Ils ont découvert qu’à vélo, on va parfois plus vite qu’en auto. Les enfants font des tours sur le parvis de la médiathèque ou du parc du Champ des Bruyères. Le facteur dit bonjour en passant sur son vélo jaune aux lourdes sacoches. Le week-end, les sportifs en tenue, à VTT ou vélo de route, tracent jusqu’aux entrées de la forêt du Madrillet.
On ne sait pas combien ils sont, pas très très nombreux, mais quand même de plus en plus. Ils trouvent leur place dans une ville qui, a priori, a plutôt été pensée pour la voiture : beaucoup moins plate qu’elle n’y paraît, très étendue, encerclée par les voies rapides, avec beaucoup de rues étroites dans le centre et de longues lignes droites ailleurs. Pas un magasin de vélo à l’horizon de la commune pour réparer une crevaison ou acheter un accessoire. De temps en temps, l’association Guidoline ou le VTT Club du Rouvray proposent des ateliers de réparation lors d’événements de la Ville ou dans les écoles.
Nouvelles pistes
Il est loin le temps où Saint-Étienne-du-Rouvray était une des villes-étapes du Grand prix cycliste organisé par le journal L’Humanité (entre 1965 et 1975). Sur la commune, pas d’école de cyclisme pour susciter des vocations, une culture et une présence du vélo sportif. L’éducation à la route est assurée chaque année par des agents de la Ville avec l’opération Roulez Stéphanais. Le service des sports organise aussi des sorties VTT en forêt. Sur le plan des pistes cyclables, on est assurément passés à la vitesse supérieure depuis quelques années. Du ressort de la Métropole Rouen Normandie et en accord avec les villes, le développement du réseau cyclable est un gros chantier, toujours en cours. Sur le chemin de halage, au niveau de la traversée du boulevard de l’Industrie, du rond-point du Lidl, des rues des Coquelicots et Cateliers ou du Technopole, de beaux aménagements cyclables ont été créés récemment.
Des arceaux vélo ont aussi poussé en ville ou dans quelques cours d’école. Dans le centre-ville aux rues étroites, les aménagements sont plus complexes. On part de loin, et on avance comme on peut. Et, en plus, parfois, il pleut.
L’Évasion à vélo
Mais les cyclistes de la commune ont aussi des raisons de se réjouir : la forêt et le chemin de halage sont de beaux espaces pour rouler aéré et en sécurité, loin des véhicules motorisés. Qui, dans leur grande majorité, sont calmes et respectueux des autres usagers de la route. Et puis on s’intéresse aux cyclistes. Du 26 septembre à la fin octobre, le réseau des médiathèques et ludothèque stéphanaises organise la nouvelle édition de son festival Évasion, sur le thème « À bicyclette ». Le choix de ce thème n’est pas dû au hasard : plus de la moitié des bibliothécaires viennent à leur travail à vélo.
À l’occasion du festival, une vingtaine de cyclistes de la commune ont pris la pose et ont raconté leur expérience – voire leur amour – du vélo. Qu’ils et elles soient amateurs d’aventure et de longue distance, parents qui passent par l’école à vélo, championne de BMX, copains du quartier, promeneurs en duo ou en tandem, collectionneurs, rouleurs en forêt ou facteur… Les photos qui illustrent ce dossier sont liées à l’exposition « Plein cadre », qui leur est consacrée. Qui sont-ils et pourquoi sont-ils là ? Pour en savoir plus, rendez-vous à la médiathèque Elsa-Triolet le temps du festival Évasion.
Retrouvez le programme complet du Festival Évasion