Le renouvellement urbain

Le renouvellement urbain, c’est tout d’abord une démarche d’amélioration du cadre de vie pour favoriser le mieux vivre ensemble. Voici l’histoire du renouvellement urbain de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Un urbanisme d’après-guerre obsolète

Sur le plateau du Madrillet, l’urbanisme mis en œuvre dans les années 1960 avait pour objectif principal de répondre rapidement à une forte demande de logements. Il s’agissait aussi d’intégrer les nouveaux besoins urbains, en particulier la circulation automobile. D’où la conception, à l’époque, de tours et barres de 3 000 logements collectifs groupés en « œufs » entourés de périphériques, avec tous les services courants à disposition : commerces et écoles.

À partir des années 1990, ces ensembles, souvent construits à la va-vite, et les aménagements urbains mis en place ont commencé à dysfonctionner. Afin d’améliorer les conditions de vie des habitants, des programmes de travaux très ambitieux ont donc été lancés.

À Saint-Étienne-du-Rouvray, ces opérations urbaines ont toujours été constituées de deux éléments : les chantiers visibles et une démarche d’accompagnement social des familles concernées, menée par la Ville et des associations, pour aider les personnes les plus fragilisées et récréer du lien social.

Trente ans de rénovation urbaine

Depuis plus de trente ans, une démarche de renouvellement urbain ambitieuse et pérenne est à l’œuvre sur la Ville. Ainsi depuis la fin des années 1980, les dispositifs d’accompagnement de l’État se succèdent :

Entre 2002 et 2012, près du dixième des logements de la Ville a été touché par des opérations de démolition-recontruction. 947 logements ont été démolis, 544 reconstruits sur les sites concernés et 98 hors sites, 300 logements étudiants…

L’objectif était de réduire la densité des logements collectifs en redéployant les logements sur l’ensemble de la ville.

Ainsi, de nouveaux quartiers ont vu le jour et d’autres ont été modifiés en profondeur. Les habitants ont salué ces nouveaux programmes de construction privilégiant des logements individuels ou collectifs de taille réduite.

Le renouvellement urbain a permis de faire face à de nouveaux besoins, en termes de logements étudiants ou d’appartements adaptés pour les personnes à mobilité réduite.

Si le Château blanc a été particulièrement transformé par ces travaux, toute la ville a profité de cette dynamique avec de nouveaux quartiers, nouvelles rues, nouveaux équipements. Ainsi, la naissance du quartier des Cateliers a créé un trait d’union entre ville basse et ville haute.

2019-2024… : un Nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU)

À compter de 2019 et pendant au moins cinq ans, des engins de chantier vont s’activer en différents points du plateau du Madrillet. Des travaux conséquents qui, au final, reconfigureront sensiblement le Château blanc.

Renforcer l’attractivité du quartier

À l’échelle du plateau du Madrillet, le Château blanc remplit une fonction de « centre-ville ». Afin de conforter ce rôle, plusieurs conditions doivent être réunies : diversification de l’habitat, des commerces, des équipements et des espaces publics de qualité. L’important étant que les habitants, mais aussi les riverains des quartiers résidentiels proches, puissent trouver de quoi répondre à leurs besoins quotidiens.

Ouvrir le Château blanc sur l’extérieur

Le quartier s’est développé à l’intérieur d’une maille formée par des axes routiers structurants : avenue des Canadiens, rue Ernest-Renan, avenue de Felling et rue du Madrillet. Si ces rues garantissent un accès facile, elles constituent également un frein au développement des liens entre les habitants. Afin d’ouvrir le quartier et de favoriser les échanges, il est prévu de créer une « agrafe », via un aménagement de rue et le repositionnement d’une trame d’équipements publics, reliant les places Claude-Collin et Louis-Blériot, situées de part et d’autre de la rue du Madrillet.

Assurer une plus grande mixité sociale

Cette nouvelle étape du renouvellement urbain va poursuivre le travail engagé sur le parc d’habitat social, mais aussi enrayer le processus de fragilisation des copropriétés privées dégradées. À terme, les emprises foncières libres devront permettre de diversifier encore plus l’offre de logements. Par ailleurs, la transition écologique des logements du quartier va se poursuivre.

Améliorer le cadre de vie

Le projet prévoit de reconstruire et de consolider les équipements publics existants, en veillant à ce que ces équipements demeurent des lieux de vie et d’échanges, ouverts à tous. Par ailleurs, le développement économique du quartier va s’appuyer sur une offre en matière commerciale, de services et de soins qu’il convient de consolider et de recentrer.

Le quartier du Château blanc a été inscrit, parmi quatorze sites en France, dans un Plan initiative copropriétés, lancé par le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, venu à Saint-Étienne-du-Rouvray en novembre 2018 pour l’annoncer.

Ce plan doit permettre d’accompagner les collectivités pour lutter efficacement contre les copropriétés privées dégradées.

Trois axes principaux ont été mis en avant :

  • la mise en place d’actions de prévention dans les copropriétés fragiles pour leur éviter de se dégrader
  • le redressement des copropriétés qui le nécessitent en faisant des travaux, en assainissant la gestion ou en facilitant l’acquisition provisoire de logements par des opérateurs publics
  • la transformation des copropriétés pour démolir et reconstruire si nécessaire.

Afin de mieux cerner les enjeux de ce nouveau programme et ses implications à l’échelle du plateau du Madrillet, un nouveau espace a été inauguré en mars 2019 : la Maison du projet. Ce lieu ressource, situé place Claude-Collin, est à la fois un point d’information sur le NPNRU, avec des panneaux d’explications à découvrir. Un programme des rendez-vous proposé est établi sur plusieurs mois.

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