Projet Guérin, un morceau de ville à construire ensemble

Au cœur du territoire stéphanais, à la jonction du centre ancien, de La Houssière et du plateau du Madrillet, le projet Guérin concerne 81 hectares de réserves foncières (à 94 % municipales). Une friche urbaine qui, à terme, accueillera de l’habitat, des équipements, de l’activité professionnelle… mais également constituera une réserve naturelle sur plus de la moitié de sa superficie.
Une opportunité sans précédent de concilier, sur un même projet, développement urbain et développement durable, en répondant tout à la fois aux enjeux écologiques, climatiques et sociaux des Stéphanais et des Stéphanaises d’aujourd’hui et de demain.

• 30 mars 2022: une première réunion publique, à laquelle l’ensemble des habitants était convié, s’est tenue au Rive Gauche. Elle a été l’occasion pour le maire, Joachim Moyse de présenter la vision et les ambitions de l’équipe municipale pour ce secteur et pour les habitants de réagir et de poser leurs questions.
Compte rendu à lire ici.
Captation de la réunion publique ci-dessous:

Saint-Étienne-du-Rouvray occupe une position centrale au sein du territoire de la Métropole Rouen normandie. Elle appartient à la strate des «espaces urbains», un territoire où se concentrent les habitants ( 3e ville de l’agglomération) et où l’on trouve toutes les composantes d’une ville, pour satisfaire les besoins de tous: ceux qui y habitent, ceux qui y travaillent, ceux qui s’y déplacent ou ceux qui la fréquentent.

Prévoir et organiser, sur le long terme, l’évolution du territoire dans ces espaces urbains est une manière de lutter contre l’étalement urbain et  d’éviter d’urbaniser des espaces agricoles situés en périphérie de la Métropole.

Le site du projet Guérin bénéficie d’une localisation privilégiée :

  • à proximité des grands  axes structurants
  • au cœur de la ville, entre les 2 polarités majeures
  • proche des zones d’emplois
  • au contact de deux éléments structurants du paysage: la forêt à l’Ouest et la Seine à l’Est.

Le secteur Guérin constitue donc un véritable potentiel pour  la poursuite du développement de la Ville et de la Métropole.

Une ambition ancienne pour maîtriser le développement urbain et préparer la ville de demain

En bordure de la Seine, la ville originelle est née de la transformation progressive des fermes qui s’étiraient le long de la route de Paris. Ce que l’on appelle communément le centre ancien constitue le centre-ville historique, la première centralité de la commune.

L’après-guerre et les énormes besoins en logements des années 1950/1960 amènent à une urbanisation accélérée du plateau du Madrillet et à la création de la cité du Château blanc, qui devient une seconde centralité.

Ces deux centralités sont très différentes l’une de l’autre, tant au plan urbain qu’au plan social. Elles sont également éloignées l’une de l’autre (ville haute, ville basse), voire se tournent le dos, laissant un vide au milieu, à l’endroit même où se positionne le projet Guérin.

À la fin des années 1960, au sud de la commune, une nouvelle urbanisation, de même type que le Château blanc, s’amorce sur le site de La Houssière. Les élus de l’époque perçoivent que la ville était en train de perdre son unité, de se transformer en une juxtaposition de quartiers dortoirs et stoppent, au début des années 1970, le processus d’urbanisation.

La stratégie retenue envisage alors deux phases successives :

  • reprendre la maîtrise du développement urbain
  • préparer la ville future.

C’est cette stratégie qui fonde depuis quarante-huit ans l’intervention municipale sur le secteur Guérin.

Pour reprendre la maîtrise de son développement urbain, la Ville va y mener à partir de 1974 une politique foncière ambitieuse. En un demi-siècle, elle reprend la maîtrise de son territoire et se trouve aujourd’hui propriétaire de 94% des sols.

En 2022, la Ville est désormais prête à préparer la ville future, à recoudre son territoire, à combler ce vide sur le secteur Guérin.

Résorber une friche urbaine

En 48 ans, le site Guérin n’est pas devenu un sanctuaire et il s’y est passé beaucoup de choses:

En 1964, l’État y a vu un potentiel pour faire passer une voie autoroutière.

Durant la période d’après-guerre, les besoins en logements ont généré de l’habitat spontané et précaire (en rose). Sur la base d’une occupation plus ou moins licite. Les jardins ont accueilli des abris, puis les abris sont devenus des cabanes, les cabanes se sont couplées à des caravanes, des murs sont venus se dresser autour et transformer l’ensemble en maisons, plus ou moins pérennes.

Depuis les années 1980 et jusqu’à aujourd’hui, la suppression de ces habitats précaires se poursuit. La majorité des habitations indignes ont été démolies, de même que d’anciennes activités « de bout de villes » (en bleu).

La Ville n’a pas été la seule à agir. La nature a également profité de ce temps pour investir cette friche et permettre l’installation d’éléments de biodiversité. Composante permanente de la ville, les friches doivent évoluer au rythme des mutations urbaines. Le futur projet Guérin prendra en compte ces éléments environnementaux et proposera un équilibre entre la préservation des espaces naturels et les besoins des populations.

Le secteur Guérin constitue une friche urbaine de 81 hectares.

Penser un nouveau quartier suppose de croiser et de concilier de nombreux enjeux thématiques. Ces enjeux sont traduits dans des documents de planification dont l’objet est de prévoir et d’organiser l’évolution des territoires. Ils forment le cadre règlementaire des interventions municipales.

Le projet d’urbanisation du secteur Guérin a toujours été identifié et pris en compte par les différents documents de planification locaux. Auparavant, ces documents laissaient une place prépondérante à l’habitat.

Aujourd’hui, pour répondre aux enjeux du développement durable, la volonté des élus est de concilier davantage développement urbain et transition écologique.

Pour ce faire, trois enjeux thématiques ont été identifiés:

  • 1er enjeu : la préservation des ressources et de la biodiversité
  • 2e enjeu : la promotion d’un urbanisme durable
  • 3e enjeu : le développement de mobilités efficientes

Répondre aux enjeux climatiques, écologiques et sociaux

Les activités humaines ont un impact direct sur les milieux.

L’eau est une ressource naturelle précieuse. Le cycle de l’eau peut être considéré comme un élément structurant d’un quartier durable. Cela passe par le respect des axes naturels de ruissellement, par la limitation de l’artificialisation des sols jusqu’aux choix techniques de construction (recours aux toitures végétalisées par exemple).

Préserver la biodiversité, c’est  préserver  la variété des paysages. Et préserver la variété des paysages, c’est contribuer à la qualité du cadre de vie. La lisière forestière, les pelouses silicicoles (pelouses sur sable) et la petite faune qui les accompagne (lézard des souches, hérisson d’Europe, mésange noire) sont autant d’éléments de biodiversité qu’il faut protéger.

La promotion de la nature en ville se traduit concrètement par la constitution d’une trame verte. Cette démarche vise à permettre un réseau d’échanges entre tous les espaces verts (les haies et les jardins privés, les massifs et parcs publics, les  arbres d’alignement) pour assurer le cycle de vie des espèces. La ville s’est engagée dans cette démarche depuis de nombreuses années avec une politique volontariste de maillage des espaces verts (préservation des bois et parcs qui jalonnent la ville, grands axes viaires paysagers, charte de l’arbre, plan de plantations pluriannuel).

Stratégie verte

La prise en compte des enjeux de biodiversité sur Guérin s’opèrera en affirmant une stratégie verte.

Ce que dit le PLUi…

Aujourd’hui, le projet Guérin est pris en compte par le PLUi sous la forme de deux orientations d’aménagement et de programmation (OAP) classées en zones à urbaniser (La Gachère et Claudine Guérin).

  • L’urbanisation à dominante d’habitat y est favorisée (à plat orangé)
  • L’architecture bio-climatique recommandée (orientations vent/soleil, topographie)
  • Les enjeux environnementaux sont pris en considération (à plat vert morcelés)

 

… l’ambition de la Ville

La réflexion menée par la Ville depuis 2020 va plus loin et affirme une stratégie verte pour préserver les espaces naturels sur le long terme. Elle pose clairement comme invariant de penser le projet à partir de la biodiversité et du paysage.

Cette stratégie verte se décline en plusieurs axes :

  • La préservation d’une poche cohérente d’espaces naturels réunifiés à l’Ouest, en appui sur la forêt. Cette poche constitue une limite à l’étalement urbain. Les espaces naturels prennent ainsi leur place sur des espaces aujourd’hui en zone à urbaniser.
  • L’affirmation de continuités écologiques pour créer et préserver des connexions entre les différents espaces:
    • Sur les axes de ruissellement de manière à assurer activement la protection de la ressource en eau
    • Grâce à une nouvelle coulée verte qui porte l’ambition de relier à long terme la forêt et la Seine
  • La préservation de la lisière forestière et des pelouses silicicoles sur le long terme, grâce à la réunification des espaces

La valorisation des ressources locales 

Sur le plan alimentaire…

Il existe un vrai potentiel de développement de l’agriculture urbaine sur la ville et sur Guérin, grâce à la présence de jardins familiaux, de serres horticoles et maraichères, de la ferme permacole  du parc des Bruyères. Le projet offre l’opportunité d’asseoir la pérennité de l’agriculture en ville qui pourrait être complétée par un volet éco-pâturage.

Il existe également des lieux de transformation et de vente nombreux assurant le débouché de la production: la cuisine centrale municipale, les traiteurs et restaurants, les particuliers…

Sur le plan énergétique…

La Ville bénéficie aujourd’hui d’une expérience en matière de réseaux de chaleur (chaufferie du Château blanc et chaufferie de la piscine). Il faudra donc considérer l’implantation d’infrastructures de réseaux en amont si ce choix est fait pour Guérin.

Quelques gisements existent aussi tels que la déchetterie, la scierie ou la compostière municipale, qui peuvent être valorisés dans un réseau de chaleur (déchets, copeaux) ou dans la construction (filière bois).

Préparer la ville de demain

Construire la ville de demain, de manière durable et responsable, c’est:

  • Lutter contre l’étalement urbain.
    L’étalement des villes vers les périphéries de métropole entraine l’artificialisation des sols et éloigne les populations de l’accès à l’emploi et aux services. C’est pour cela qu’il est important d’agir en renouvellement urbain sur des friches délaissées au cœur des espaces urbains.
  • Créer un cadre de vie de qualité
    La sectorisation des zones (tout habitat, tout surfaces commerciales) provoque une consommation foncière excessive au détriment des espaces naturels et une multiplication des déplacements, au détriment de la qualité de vie. C’est pour cela qu’il est important de créer les conditions d’une véritable vie de quartier en favorisant l’implantation de services, d’équipements, de commerces, d’activités compatibles avec de l’habitat.
  • Construire durablement.
    Tout comme le cycle de l’eau ou le cycle de vie de la biodiversité, il faut prendre en compte le cycle de vie d’un bâtiment. Ce cycle comprend le choix des matériaux, les modes de construction, le choix des technologies (chauffage), d’entretien et de maintenance jusqu’à la démolition. Et cela intègre également tout ce qui se passe avant, le respect des sols, de la topographie.
    C’est pour cela qu’il est important de définir, en amont des projets, toutes les prescriptions municipales: urbaines, architecturales, paysagères et environnementales.

Structurer la ville

La Ville s’est progressivement construite à travers une urbanisation par juxtaposition de lotissements à dominante d’habitat qui fonctionnent sur eux-mêmes sans être relier aux autres.

Le projet Guérin va permettre de construire une sorte de colonne vertébrale entre le bas et le haut de la ville, en affirmant de grands principes:

  • La constitution d’un axe structurant Est/Ouest depuis le centre ancien, vers le centre Madrillet et le vers Sud,
  • L’aménagement d’une polarité relais propice à la mixité des fonctions et à la vie de quartier,
  • Une offre d’habitat diversifiée relativement dense qui réponde aux besoins des familles et de leurs parcours résidentiels.

Harmoniser avec l’existant

L’urbanisme durable c’est aussi ancrer le projet aux réalités qui l’entourent. Le recensement des types de logements existants sur les franges bâties de Guérin montre qu’on y trouve majoritairement de l’habitat individuels ou en maisons de ville et des densités (rapport entre nombre de logements ou d’habitants et la surface d’un terrain) différentes.

  • Pavillonnaire = 25 logement/ha
  • Tour de la résidence de la Forêt = 95 logements sur une parcelle < 1 ha = 144 logement/ha
  • Maisons de ville = 36 logement/ha
  • Ruelle Danseuse (avenue Goubert) = 65 logement/ha

Pour que les formes urbaines contribuent à recoudre la ville, le projet devra intégrer des densités de construction qui respectent les tendances sur les espaces bâtis proches, avec un traitement particulier de l’interface avec les espaces naturels.

Il conviendra également de réfléchir à la définition de préconisations architecturales, urbaines, paysagères qui s’imposeront aux futures opérations de constructions (formes innovantes, architecture bioclimatique, matériaux de construction biosourcés…).

Renforcer la ville du quart d’heure

Renforcer la ville du quart d’heure contribue également à mettre en œuvre un urbanisme responsable en construisant un cadre favorable à la proximité.

Le recensement des équipements permet d’apprécier la diversité de l’offre dans une limite d’un quart d’heure à pied (représenté selon une vitesse moyenne de marche de 4 km/h).  Dans le rayon du quart d’heure (soit 1 km), on remarque :

  • Une offre sportive et culturelle suffisante mais la nécessité de relocaliser le complexe sportif existant (Stade des sapins),
  • Une offre éducative suffisante dans les quartiers constitués et la nécessité d’un nouveau groupe scolaire pour accueillir des effectifs supplémentaires ou dédensifier les effectifs des écoles existantes.
    La proximité du futur campus nécessite également de réfléchir aux besoins liés à la vie des étudiants et à leur prise en compte en tout ou partie sur Guérin
  • Si, en matière de santé, la carte montre des faiblesses dans le maillage des équipements existants, Guérin pourrait permettre de combler les manques en considérant les besoins à venir en lien avec le vieillissement de la population.

Développer l’économie locale

Enfin, promouvoir un urbanisme durable, c’est également développer l’économie locale ou relocaliser l’économie à proximité des zones d’habitat.

Le report des cercles du ¼ d’heure permet de visualiser la proximité des zones d’activités existantes par rapport à Guérin. Le cercle du kilomètre tangente l’entrée des zones d’activités, confirmant la position stratégique centrale du projet dans la limitation des migrations pendulaires et la lutte contre l’étalement urbain.

La Ville dispose également d’un tissu économique étoffé propre à alimenter une logique d’économie circulaire grâce aux entreprises du territoire (grossistes en marchandises et matériaux) et aux supports existants (ateliers de réparation, entreprises logistiques, entreprises du BTP).

Guérin peut donc contribuer au renforcement de ce tissu en favorisant la relocalisation d’activités via la mixité fonctionnelle,  la création de petits ateliers, dans le respect des zones d’habitat et naturelles, et le développement de l’agriculture urbaine.

Des services pour limiter les déplacements

Se déplacer fait partie de nos modes de vie mais plusieurs facteurs nous mènent aujourd’hui à repenser cette mobilité. La mobilité résulte des interrelations entre l’offre de transport, la localisation de l’habitat et la répartition spatiale des activités (emploi, loisirs). Plus on a de services de proximité, moins on a à se déplacer.

De véritables alternatives à la voiture doivent être pensées :

  • en renforçant l’accessibilité aux transports (fréquence, tarif),
  • en développant les aires de co-voiturage,
  • en rendant les mobilités douces plus fluides et sécurisées (maillage, éclairage).

Une ville de proximité ne peut donc plus se concevoir sans organiser les connexions entre toutes les mobilités (vélos ou automobiles / transports en commun/piétons), sans penser le partage de la voirie et sans chercher à réduire son impact environnemental.

Suturer la ville

De par sa position centrale, Guérin permet d’assurer les connexions urbaines à tous les niveaux géographiques et contribue à la finalisation d’un maillage local vers les axes structurants permettant ainsi de relier les zones d’habitat, d’emplois, de loisirs :

  • à l’échelle métropolitaine, et même au-delà : la Ville est accessible facilement depuis les voies qui la bordent,
  • à l’échelle communale : Guérin permet de relier le bas et le haut de la ville grâce à un axe structurant à penser de manière multimodale et paysagée, et à connecter à la Vente Olivier et à Seine Sud,
  • à l’échelle de Guérin : c’est l’occasion de mettre en place un schéma viaire multimodal hiérarchisé qui viendra distribuer un projet d’aménagement pensé globalement pour compléter le maillage existant en assurant son bouclage sur les voies locales et métropolitaines.

Le projet aujourd’hui n’est pas dessiné mais les invariants qui doivent guider son contenu permettent d’imaginer une composition possible du quartier à venir.

À partir des impératifs/invariants identifiés, quel pourrait être le contenu, le programme urbain du projet ?

Voici ce que pourrait être une programmation théorique possible avec:

  • au centre du secteur : la polarité relais + habitat (densité la plus forte), en violet
  • sur l’axe structurant est/ouest: de l’habitat moins dense mais qui « donne du corps », en orange
  • au contact des zones d’habitat existantes: de l’habitat individuel, en jaune
  • Au contact des zones naturelles : de l’habitat moins dense, en hachures vertes
  • De l’activité et des équipements, en bleu.

Sur ces bases, concrètement, à quoi pourrait ressembler ce futur quartier?

Biodiversité et paysage

Le projet est pensé à partir du paysage pour préserver sa diversité:

  • Protection de la lisière forestière: la réunification des espaces naturels donne de l’épaisseur à la lisière
  • Préservation et renforcement des pelouses silicicoles: leur préservation est assurée sur le long terme grâce à la réunification des espaces
  • Mise en valeur des axes de ruissellement: la protection de la ressource en eau est anticipée
  • Création d’une coulée verte: les continuités écologiques sont renforcées et la mise en lien forêt/Seine redonne contact avec le fleuve.

Formes urbaines et densités

  • Sur la centralité : des petits collectifs à taille humaine pouvant accueillir de l’activité en Rez-de-chaussée représentant une densité de 70 logements/ha, identique au front bâti de l’avenue Olivier-Goubert qui vient ainsi se prolonger sur Guérin,
  • En accompagnement de la centralité et sur la voirie structurante: du logement intermédiaire (logements superposés avec entrées individuelles) avec une densité de 50 logements/ha (densité similaire = Bic Auber 1),
  • À proximité des zones pavillonnaires existantes et pour ne pas créer de rupture de formes urbaines: des maisons individuelles 30 logements/ha (densité similaire = Castors/Cité des familles),
  • Sur les franges de préservation des sols : 20 logements/ha.

Les déplacements  

Le futur quartier s’organise autour d’un maillage viaire (voies de circulations) hiérarchisé intégrant l’ensemble des modes de déplacements.

Les axes de déplacements sont à imaginer comme des supports complémentaires de nature en ville à travers leur conception paysagère:

  • Un axe majeur est/ouest avec partage de l’espace entre automobiles, transport en commun, circulations piétonnes et pistes cyclables. Cela suppose une largeur de voirie de 15 mètres (prolongement de l’avenue Olivier-Goubert) à 20 mètres (rues des Coquelicots ou de Paris vers Sotteville-lès-Rouen).
  • Des voiries urbaines de desserte inter quartiers aux circulations partagées, d’un gabarit de 8 mètres à 10 mètres (rue des Fusillés ou du Velay).
  • Des voiries tertiaires de desserte interne: petites voiries de lotissement (type Haie-Guilbot).
  • Des placettes et des stationnements.
  • Des circulations douces (piétons/vélos) irriguant l’ensemble du quartier et reliant les différentes fonctionnalités, à travers les espaces de nature en ville ou de biodiversité.

Équipements et activités

Enfin, construire un nouveau quartier, c’est également prévoir les équipements publics de proximité, proposés sur l’interface front urbain/front naturel pour assurer une transition espaces bâtis/espaces naturels :

  • Un groupe scolaire qui pourrait comprendre des installations sportives.
  • La relocalisation de tout ou partie du complexe sportif des Sapins.

C’est aussi favoriser la mixité fonctionnelle avec :

  • Des petits ateliers de production: en secteur dédié et en mixité avec de l’habitat, dès lors que non nuisant et non polluant,
  • L’accroissement du potentiel d’agriculture urbaine, qui trouve naturellement sa place en connexion avec les espaces naturels,
  • Des commerces et services sur la centralité relais.

Répartition des espaces

Le graphique ci-contre montre la place privilégiée des espaces naturels dans le projet (50,4 % de l’assiette de l’opération).

L’habitat occupe 36,3 % du projet. Il ne s’agit pas d’artificialisation totale des sols. Les programmes de logements s’accompagnent d’espaces d’agrément non-bâtis et préservent les sols sur les secteurs d’interface. Par ailleurs, dans la mesure où une activité ne sera pas nuisante ou polluante, elle pourra également trouver sa place au sein des secteurs d’habitat.

L’espace strictement réservé à l’activité et à l’agriculture urbaine représente 1,9 % du projet, auxquels il convient d’ajouter les commerces et services de la polarité.

Les emprises publiques destinées aux déplacements représentent 6,5 % du projet. Là encore il ne s’agit pas d’artificialisation totale des sols : ces emprises comprennent les circulations proprement dites mais également les aménagements paysagers (plantations, noues, etc.) qui les accompagnent.

Enfin, les équipements publics correspondant au groupe scolaire et au complexe sportif occupent 4,9 % du projet. Ils s’accompagnent d’un traitement paysager fort.

Au regard de son ampleur, le projet ne pourra être mis en œuvre qu’au travers un calendrier progressif sur le long terme (plusieurs décennies).

En 2020/2021, le projet a été remis à plat et le pré-diagnostic a permis d’en définir les nouveaux contours.

À partir de 2022, pour engager la stratégie verte, la Ville va lancer la mise en œuvre d’un plan de gestion de la biodiversité (recensement/localisation faune – flore pour permettre de mieux délimiter les espaces naturels). Des études préalables notamment techniques, financières, juridiques seront également lancées

Compte tenu de l’ampleur du projet, une place essentielle sera réservée à la concertation, selon des modalités qui restent à définir. D’ores et déjà deux grands rendez-vous sont fixés dans le cadre des Forum citoyens du mandat municipal : La ville qui change en 2024 et la ville qui dialogue en 2025.

Sur le temps du projet, chaque phase comprendra ou sera précédée d’études (techniques, juridiques, financières), de travaux préparatoires, de bilans financiers, d’ajustements du programme.

(page mise à jour le 1er avril 2022)
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