Ascenseurs, rampes, sanitaires adaptés : la Ville accélère pour rendre ses écoles, équipements et espaces publics accessibles à tous.
À l’école élémentaire Ampère, un ascenseur sort de terre. D’ici la fin des vacances d’automne, il facilitera la vie des élèves à mobilité réduite. En attendant, une rampe leur permet d’accéder aux deux sites. Coût de l’opération : 150 000 euros, soit une part conséquente du budget des services techniques de la Ville.
Et ce n’est qu’une étape. Trois autres établissements scolaires élémentaires –Joliot Curie, Paul Langevin et Henri Wallon –devraient être concernés par la mise en place d’ascenseurs dans les prochaines années. Ces écoles, réparties dans différents quartiers, pourront accueillir plus facilement les enfants qui présentent des difficultés de motricité, avec l’objectif que chaque secteur de la ville dispose d’une école adaptée. « Ces projets ont vraiment pris un nouvel élan depuis deux ans », souligne Guillaume Denize, directeur des services techniques. Les efforts se poursuivent aussi à l’école Jules Ferry qui a bénéficié de sanitaires réaménagés : toilettes PMR (personne à mobilité réduite) avec barre de traction, lavabo adapté et porte élargie. Une douche PMR et des sanitaires vont être installés au Cosum du centre Youri Gagarine, tandis que les écoles élémentaires Victor Duruy et Henri Wallon verront leurs toilettes modifiées après l’automne.
« Acquérir des réflexes pour une démarche globale »
Chaque projet est validé par une commission d’accessibilité, où des associations d’usagers participent aux orientations. « Nous travaillons pour obtenir, pour chaque EPR, l’attestation Handi délivrée par un bureau de contrôle. Nous acquérons des réflexes afin de penser l’accessibilité partout », insiste Guillaume Denize.
Les parcs et aires de jeux feront bientôt l’objet d’un état des lieux afin de programmer des évolutions. « Beaucoup d’aménagement PMR profitent aussi aux seniors, note Pierre Roger, directeur du CCAS. Dès le 22 septembre, une enquête sera lancée sur le Plateau du Madrillet, pour adapter le mobilier urbain de la future grand-place Claude Collin, devant le centre Jean Prevost. » Des tables de pique-nique avec une partie sans banc pourraient ainsi faciliter l’accès aux fauteuils roulants, par exemple. Car chaque avancée rend la ville plus accueillante pour tous, alors que 5 030 Stéphanais – soit 18 % de la population – disposent d’un droit ouvert à la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées.