Le 6 novembre, les élèves de l’école Paul-Langevin et du collège Paul-Éluard ont mené une action commune contre le harcèlement.
Pas plus qu’ailleurs, mais toujours trop : le harcèlement existe dans les établissements scolaires stéphanais (écoles et collèges) et le prévenir (et le combattre) est une priorité. Le 6 novembre, journée nationale de la lutte contre le harcèlement scolaire, l’école Paul-Langevin en lien avec le collège Paul-Éluard l’ont prouvé. Des élèves sensibilisés à la cause ont accroché près de 500 messages sur papier bleu (la couleur de la lutte contre le harcèlement), rédigés par des élèves, sur la trentaine d’arbres qui longent la rue des Coquelicots et séparent les deux établissements. Une action collective symbolique, mais importante, pour parler du harcèlement, sa prévention et son traitement.
« À Langevin, on a mis en place les “messages clairs”, une action pour remplacer la violence par la communication. Et, depuis deux ans, on a des “copains vigilants”, deux élèves par classe, un garçon et une fille, élus par les autres et identifiés par un badge, qui vont voir des enfants qui pleurent, se disputent, s’isolent… Il y a une charte qu’ils doivent connaître, pour développer l’empathie au sein de l’école. Et, au-delà, nous déclenchons un plan quand il y a suspicion de harcèlement. Je dirais que c’est une fois tous les deux ou trois ans », explique David Hunkeler, directeur de l’école Langevin.
Les élèves sur le terrain
Côté collège Paul-Éluard, des « élèves ambassadeurs » jouent un peu le même rôle. Comme Ryan, élève de 4e : « Quand des personnes se font insulter ou se font taper souvent, on va en parler à un adulte, puis on discute pour arranger les choses, empêcher le harcèlement. » Des enseignants et encadrants du collège constituent une « équipe phare », référente pour les élèves et porteuse des actions et des procédures contre le harcèlement. Parmi eux, Joël Ben Brahim, infirmier scolaire (à la fois sur le collège Paul-Éluard et les écoles Paul-Langevin et Roland-Leroy) rappelle la règle de base pour les parents : « Surveillez ce que vos enfants font sur les réseaux sociaux. C’est là que le harcèlement commence et, quand ça arrive dans le collège, on se retrouve à gérer des situations graves parce qu’elles ont été déjà publiées, diffusées. »
Pour les enfants et les parents, les principaux numéros d’urgence pour obtenir une aide en cas de harcèlement : 3018, 3020 et 3014 pour la prévention du suicide. Le 6 novembre, les élèves du collège Louise-Michel ont d’ailleurs réalisé un beau flash-mob bleu pour dessiner le 3018.






