8 mai 1945 : face à la bête immonde, la lutte pour la paix et la solidarité se poursuit

La crise sanitaire n’aura pas eu raison de la commémoration du 76e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, le 8 mai 1945. Sur la place de La Libération, élus, représentants des anciens combattants et une délégation de collégiens de Pablo-Picasso ont rendu hommage aux femmes et aux hommes qui ont combattu sans relâche « la bête immonde » du fascisme et de du nazisme.

Ils étaient trois cette année, élèves de 4e au collège Pablo-Picasso à porter au micro l’appel à poursuivre le combat en faveur de la solidarité et de la paix, de l’Union française des associations de combattants et victimes de guerre (Ufac).

Face à l’assemblée – nécessairement limitée du fait des restrictions sanitaires en lien avec la Covid 19 – Emma, Soren, et Elyna ont ainsi rappelé que : «tous les être humains disparus, tués sur les champs de bataille, exterminés dans les camps de concentration, massacrés, torturés, fusillés pour acte de Résistance, morts en captivité ou écrasés sous les bombardements, méritent notre respect et la fidélité de notre souvenir».

Au péril de leur vie

À la suite des adolescents, le maire Joachim Moyse a tenu à rendre hommage à tous les Résistant·e·s à l’œuvre dès 1940, «ouvriers, étudiants, syndicalistes, hommes politiques, artistes, intellectuels…». «N’oublions pas ces femmes et ces hommes qui avaient compris que l’union fait la force et qui, souvent au péril de leur vie, ont su mettre leurs différends de côté et coopérer afin d’élever le progrès humain au-dessus de toute querelle pour faire face à la menace fasciste.»

Après avoir souligné le courage, la volonté et l’implication de ces femmes et de ces hommes durant la Seconde Guerre mondiale, le maire a assuré que la vigilance restait plus que jamais de mise : «La menace est encore là qui court dans l’ombre. Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde. Elle surgit dans des propos obscurs et détestables un soir de conseil municipal. Elle fait silence après les drames pour mieux engranger les fruits des peurs. Elle complote. Elle souffle sur les braises terribles des divisions humaines. Alors, retenons de ce douloureux épisode du nazisme, la nécessité de se rassembler pour s’opposer aux idées fascistes et fondamentalistes.»

«Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre»

Joachim Moyse a également fait référence au programme progressiste du Conseil national de la Résistance… «visant à la reconstruction de la France avec des droits nouveaux : des droits pour les femmes, le droit du travail, le droit à la retraite, la protection sociale de tous les citoyens, la nationalisation de l’industrie ou encore le développement de la culture.»

Autant de droits durement acquis dans le passé, et qui ne cessent d’être fragilisés lorsqu’ils ne sont pas purement et simplement remis en cause. «Il est nécessaire de se rappeler le sens du commun. Pour cela, nous avons besoin de redonner davantage de moyens aux femmes et aux hommes de ce pays pour exercer leurs actions de solidarité.»

Avant de conclure : «Alors, rappelons-nous le défi relevé par les femmes et les hommes de la résistance pour faire œuvre de civilisation. Faisons ensemble ce travail de mémoire. Sinon comme le disait Karl Marx : «Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre».

 

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×