Léo Becquet, champion de France junior de boxe anglaise

À 16 ans, Léo Béquet est le nouveau champion de France junior de boxe anglaise dans la catégorie des moins de 63 kg. Une victoire collective qui récompense plus de sept ans d’efforts.

Ne vous fiez pas à l’allure un peu timide de Léo Béquet, 16 ans. Sacré champion de France junior de boxe anglaise, le 16 février 2025, le jeune Stéphanais se démarque plutôt par sa détermination et sa maturité. Comme en témoigne l’analyse de sa performance.

« J’ai beaucoup travaillé sur les erreurs de l’année dernière avec l’aide de plusieurs coachs. Pour gagner, il ne faut rien lâcher et savoir bien s’entourer », explique-t-il.

Une recette qu’il applique à la lettre avec quatre à cinq entraînements d’une heure par semaine, dans différents sites de l’agglomération rouennaise.
Licencié au Noble Art couronnais, le jeune homme dédie sa victoire à tous les boxeurs qui l’entourent comme Sophiane et Claude à Canteleu, Rachid et Soraya au Grand-Quevilly ainsi que Farid aux Sapins à Rouen… Dans cette grande famille, deux personnes sont des repères essentiels, aux côtés de son père et sa mère qui s’occupent de toute l’intendance du sportif. D’abord, son coach Fernand Monnier, sorte de Mickey Goldmill (saga Rocky). À 80 ans, l’ancien boxeur et entraîneur de champion lui partage tout son savoir-faire pendant les combats. Puis, son frère Tao, 12 ans, qui le suit dans tous ses déplacements. Il s’est lui aussi passionné pour le « noble art », en regardant son grand frère, et concourt au niveau régional. Une « relation fusionnelle » dont leurs parents sont fiers.

À Los Angeles en 2028 ?

« Je leur ai dit d’accord pour la boxe à la condition qu’ils aient de bons résultats à l’école », raconte leur père Charles Béquet, lui aussi ancien boxeur. Une clause non négociable que Léo a bien enregistrée. Lycéen en classe de première, il prépare un bac général avec options scientifiques. « J’ai des bonnes notes, mais il faut travailler dur comme à la boxe », raconte-t-il. Malgré cette discipline de fer alliant hygiène alimentaire, entraînement et travail scolaire, Léo se réserve aussi des moments de détente. « J’aime aller au stade pour jouer au foot, au cinéma, écouter de la musique. J’ai bien aimé Gladiator, le dernier film que j’ai vu. » Un jeune comme les autres… mais pas complètement. Pour l’avenir, le boxeur espère intégrer le pôle France, sorte d’équipe de France afin de poursuivre sa progression en boxe olympique. « Je ne vise pas le milieu professionnel. Ce ne sont pas les mêmes objectifs. En pro, il faut boxer pour l’argent. En olympique, il s’agit d’un engagement pour son pays. Il y a plus de stratégie et de technique. Ce n’est pas que le physique mais aussi le mental. » Une fois recruté par la Fédération Française de Boxe, Léo pourrait alors rejoindre l’école nationale d’entraînement à Nancy et pourquoi pas représenter le drapeau tricolore aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. C’est tout le bien qu’on lui souhaite !