Dominique Flambard, le plaisir du bois

Après sa retraite, Dominique Flambard s’est pris de passion pour le travail du bois. Visite de son atelier, avec des idées cadeaux à la clé.

Il peut y avoir plusieurs chapitres dans la vie d’un homme, et d’un hangar. Longtemps, Dominique Flambard a utilisé le hangar derrière sa maison de la Cité des familles pour stationner son camping-car, entre deux balades. Ça fait plus de 25 ans qu’il est camping-cariste et il en a eu sept. Mais, peu après sa retraite, il a transformé son hangar en atelier consacré à sa dernière passion : la fabrication d’objets en bois. Et un fourgon aménagé a remplacé le dernier camping-car : c’est plus pratique pour transporter ses créations.

L’ancien cheminot (il était poseur de voies) accueille avec le sourire et en bleu de travail. « Je ne le quitte presque jamais. Je ne dors pas avec, mais la nuit je me lève pour noter des idées de créations… », s’amuse-t-il.

Autour de quelques machines (dont l’indispensable tour à bois, modèle professionnel), son atelier regorge de bois sous toutes ses formes : des rondins, des baguettes, des planchettes, des copeaux et un épais tapis de sciure au pied du tour… Et aussi du bois transformé après quelques heures ou journées de travail : en lampes, en coquetiers, en bougeoirs, en stylos à plume ou à bille et divers objets décoratifs, les rondeurs façonnées au tour à bois ou les motifs ciselés et gravés au laser. Et dehors, dans le jardin, un nichoir à oiseaux et un petit moulin à vent.

L’atelier de Dominique Flambard (Domy pour les amis) n’est pas immense, mais on pourrait y passer des heures à l’écouter parler des différentes essences de bois, des vertus de l’huile de lin ou de la fabrication d’un stylo.

Uniquement des pièces uniques

Avant le travail du bois, Domy était passionné par la photo, pratiquée en amateur. « J’ai presque arrêté la photo. Je suis curieux et quand je me lance dans quelque chose, j’y vais à fond », dit-il. Il a fait un stage chez un ébéniste pour apprendre les bases, puis le temps et la passion ont fait le reste.

« Quand je crée, je m’évade, je pars, je rêve. Les mains décident mais là-haut, je suis ailleurs. »

Certains auront croisé ce grand bavard jovial sur les marchés artisanaux de la métropole, dont le marché de Noël du centre socioculturel Georges-Déziré (qu’il espère refaire cette année). Depuis deux ans et demi, il partage ses productions, toutes uniques et à des prix raisonnables. Ses stylos coûtent un peu cher, mais la qualité est là et reconnue par les amateurs. Il répond aussi à des commandes particulières, comme 250 ronds de serviettes pour une communion ou des coquetiers au format œufs d’oie. Sa petite entreprise s’appelle « Le plaisir du bois», avec toujours autant de plaisir que de bois.