8 mai 1945: une commémoration pour «redonner du sens aux actions du présent»

Trois gerbes de fleurs ont été déposées par le maire Joachim Moyse, le député Hubert Wulfranc et M. Maréchal, représentant des anciens combattants.

Accompagné du député de Seine-Maritime Hubert Wulfranc, le maire Joachim Moyse a tenu à commémorer la date du 8 mai 1945 malgré la situation sanitaire. Ce 75e anniversaire de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie a donc été célébré en présence des représentants des anciens combattants, mais en l’absence de citoyens.

En cette année particulière, toutes les communes de France n’ont pas maintenu la traditionnelle cérémonie de commémoration du 8 mai 1945. Le maire Joachim Moyse a néanmoins perpétué la tradition en déposant, ce 8 mai 2020, une gerbe au pied du monument aux morts de la ville, marquant ainsi le 75e anniversaire de la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie.

«Cette guerre a fait davantage de victimes civiles que militaires»

L’élu était accompagné de M. Maréchal et M. Grard-Colombel, représentants de la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca) et de l’ancien maire de la ville, actuel député de Seine-Maritime, Hubert Wulfranc. Chaque membre de ce comité restreint a pris soin d’appliquer les mesures de distanciation physique, un détail remarqué par les quelques passants demeurés respectueux face à la solennité du moment.

Dans son discours, le maire a naturellement souhaité rendre hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à «toutes celles et ceux qui ont risqué ou sacrifié leur vie pour que nous recouvrions notre liberté», rappelant également que «cette guerre a décimé des millions de personnes à travers le monde a fait davantage de victimes civiles que militaires». Plus de soixante millions de personnes ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale.

«La situation sanitaire que nous vivons ne peut pas être qualifiée de guerre»

Joachim Moyse a également insisté sur l’importance de maintenir cette cérémonie malgré l’état d’urgence sanitaire: «à travers ce devoir de mémoire, je veux redonner du sens aux actions conduites dans le présent et qui contribueront demain au progrès humain». Et le maire de redéfinir à la fois les termes de la crise sanitaire et l’importance de maintenir la lutte contre l’obscurantisme:

«La situation sanitaire que nous vivons ne peut être qualifiée de guerre et ne peut être comparée à ces six années noires que l’humanité a vécues dès 1939. Le germe que nous rencontrons actuellement est extrêmement virulent et dangereux mais le germe de l’idéologie nazie, encore vivace aujourd’hui, est autrement plus nocif, par les valeurs nauséabondes qu’il porte, pour le fondement même de notre cohésion humaine: la peur de l’autre, la haine, la discrimination, l’obscurantisme sont encore des fléaux de notre temps.»

Pour finir, le maire a tenu dans son discours à saluer le comportement de l’ensemble des Stéphanaises et des Stéphanais : «Cette force collective dont vous faites preuve honore la mémoire de ceux qui ont contribué à libérer la France en 1945. Elle contribuera également à construire un monde meilleur répondant à nos valeurs républicaines de liberté, de paix et de fraternité.»

 

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