Achetée le matin, revendue l’après-midi: Chapelle-Darblay va reprendre vie

Nicolas Mayer-Rossignol a officiellement remis les clés de Chapelle-Darblay au nouveau propriétaire, Jean-François Norgrette, le directeur général Veolia France. [Crédit photo: Alan Aubry/Métropole Rouen-Normandie]

Achetée mardi 10 mai matin par la Métropole Rouen Normandie, la papeterie Chapelle-Darblay a été revendue dans la foulée au groupe Veolia qui doit y produire, avec les compétences du groupe canadien Fibre excellence, du carton d’emballage 100% recyclé, créant ainsi 250 emplois directs sur le site.

Le feuilleton de la reprise de la papeterie Chapelle-Darblay à Grand-Couronne se poursuit. Avec cette fois un épisode attendu et décisif puisque ce mardi 10 mai la Métropole Rouen Normandie, qui avait fait jouer son droit de préemption en début d’année pour acquérir la site, vient de le céder au groupe Veolia. L’industriel doit y produire, avec l’appui du groupe papetier canadien Fibre excellence associé au projet, du papier pour ondulé (PPO), c’est-à-dire du papier carton pour emballage, toujours en 100% recyclé, à hauteur de 400.000 tonnes par an lorsque l’usine tournera à plein régime.
«En octobre 2021, le propriétaire de Chapelle-Darblay, UPM, comptait vendre l’usine à un repreneur (le tandem Samfi-Paprec qui voulait notamment y produire de l’hydrogène, NDLR) dont le projet aurait conduit à écarter l’activité de recyclage et de traitement in situ de papiers et de cartons», a rappelé le président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol qui a donc pris la décision d’intervenir pour éviter, comme il le rappelle par voix de communiqué, «le démantèlement de ce site stratégique qui aurait amené de nombreuses collectivités à enfouir ou brûler leurs déchets papiers plutôt qu’à les recycler, ou à les envoyer en Belgique et en Allemagne». Un choix approuvé à l’unanimité par l’ensemble des conseillers métropolitains.

Plusieurs centaines d’emplois à la clé

«C’est la première fois qu’une collectivité préempte un site de cette envergure avec ses actifs de production. Le même jour nous achetons et nous revendons, en l’occurrence au groupe Veolia», continue l’élu socialiste qui a donc officiellement remis les clés, ce mardi 10 mai, au nouveau propriétaire, Jean-François Norgrette, le directeur général Veolia France. Une opération à 8 millions d’euros (HT) quasiment blanche pour la Métropole qui n’a pris à sa charge qu’environ 100 000 d’euros liés aux frais de procédure.
L’industriel a lui déjà prévu d’investir près de 120 millions d’euros pour remettre en état et transformer l’outil de production. Avec un calendrier qui reste à définir puisqu’il faudra entre 2 ans au mieux et 4 ans au plus tard pour faire redémarrer le site fermé depuis juin 2020. Environ 250 emplois directs doivent y être créés, sans compter les centaines d’emplois indirects liés à l’activité de l’usine.
Cyril Briffault, Julien Sénécal et Arnaud Dauxerre, les trois syndicalistes mobilisés sans relâche pour imaginer un avenir au site de Grand-Couronne, trop vite condamné, avaient évidemment le sourire à cette occasion. Lorsque Chapelle-Darblay reprendra vie, ils y seront pour beaucoup.

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