Dans les coulisses du Technopôle du Madrillet

Photo: Loïc Seron

Une «curieuse balade» ouverte aux habitants s’est déroulée durant les vacances scolaires sur le campus du Madrillet à l’initiative de la Ville et de l’association Campus science et ingénierie. Une occasion de mieux connaître cette partie de la ville.

Le rendez-vous est fixé à 14h à l’arrêt de bus de la mairie. Direction le technopôle du Madrillet par la ligne 27. À bord, une vingtaine de Stéphanais.es, curieux de découvrir le contenu d’une balade organisée par l’association Campus science et ingénierie en partenariat avec le centre socioculturel Georges-Déziré.

Car avec ses 5.000 étudiants et environ 1.000 personnes qui travaillent dans ses écoles et ses laboratoires, le technopôle du Madrillet est presque une ville dans la ville. Il est pourtant encore méconnu par les habitants pour qui il est plutôt synonyme de terminus du métro et de centre commercial.

«C’est un constat que que nous faisons nous aussi», assure Anne Caldin, responsable du service culture à l’INSA (Institut national des sciences appliquées) l’une des écoles d’ingénieurs du site. «Alors, cette première balade est l’occasion de créer du lien et d’apprendre à mieux se connaître».

Ici était la forêt…

Première étape à la «fac» de sciences ou plus précisément à l’UFR Sciences et techniques de l’université de Rouen. Dans le hall, petite halte historique avec la complicité de Janine Lebret, membre du groupe d’histoire et du patrimoine de la ville.

«C’est difficile de le croire maintenant, mais cette partie de la ville était essentiellement occupée par une immense forêt et des bucherons qui y avaient installé leurs cabanes», décrit la passionnée d’histoire locale qui revient également sur la présence d’une vaste ferme où les dernières vaches paissaient à l’ombre des immeubles en construction. Ou de l’aérodrome, inauguré en 1930, où les familles venaient se retrouver le dimanche à l’aéro-bar du Madrillet ou autour de la très chic hostellerie du Château-Blanc qui donnera son nom à l’un des quartiers de la ville. Un coin de la ville très champêtre qui allait se transformer à l’après-guerre et plus encore à partir des années 60-70.

Pyromètre de Ribaud et autres curiosités

Place ensuite à une visite des réserves scientifiques du bâtiment sur lesquelles veille Anne-Sophie Rozay. Rarement ouvert au public, le lieu abrite instruments anciens et machines étonnantes conçus ou utilisés par les scientifiques locaux.

«C’est avant tout le témoignage du travail de recherche effectué sur le site au fil des décennies», explique la chargée d’inventaire du patrimoine scientifique.

Parmi ces trésors, le prototype d’un curieux instrument de mesure qui date des années 1930, le pyromètre de Ribaud, qui permet de mesurer de très hautes températures. Ou encore la première génération de la sonde atomique utilisée à Rouen dès le début des années 70 pour explorer à l’échelle de l’infiniment petit les caractéristiques des métaux.

Une plongée dans l’histoire de la science qui débouche ensuite sur la visite exceptionnelle d’un des fleurons du campus du Madrillet, le super-calculateur hébergé par le Criann (le Centre régional informatique et d’applications numériques de Normandie).

600 mille milliards

Un concentré de technologie capable d’effectuer 600 mille milliards d’opérations par seconde, relié par un réseau ultra-rapide aux établissements d’enseignement supérieur normands. «C’est chouette», glisse l’un des jeunes participants. «On a presque l’impression d’être dans un film de science-fiction avec toutes ces lumières et ces ordinateurs».

Pris par le (mauvais) temps, la balade qui devait s’achever en forêt se termine dans le superbe amphithéâtre de l’INSA qui comme le rappelle Anne Caldin «abrite de nombreux spectacles qui sont ouverts à tous».

Un appel du pied à peine dissimulé pour inciter les curieux d’un jour à revenir.

À noter que la balade en forêt pour découvrir la faune et la flore locale sera reprogrammée au printemps.

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