Immersion dans la culture urbaine

Stage de danse hip hop conduit par le danseur-chorégraphe Bouba Landrille Tchouda, du 24 au 27 février. Photo: Eric Bénard

Durant les vacances scolaires, deux stages gratuits dédiés à la culture hip-hop, l’un autour de la danse et l’autre autour du graff’, se sont déroulés à l’initiative du Rive Gauche en partenariat avec le centre Jean-Prévost .

Ambiance studieuse dans la salle de danse de l’annexe du conservatoire municipal au sein de l’école Duruy. Une dizaine de jeunes danseurs et danseuses sont réunis durant quatre jours à l’occasion du stage «hip-hop» organisé gratuitement par Le Rive gauche, en partenariat avec le centre Prévost. Tous s’échauffent aux accords du Cum Dederit de Vivaldi sous le regard avisé de leur professeur, Bouba Landrille Tchouda.

Du classique plutôt que du rap ? Rien de vraiment surprenant avec le chorégraphe de la compagnie grenobloise Malka en résidence à Saint-Étienne-du-Rouvray pour la deuxième année:

«Depuis longtemps, je me bats pour que la danse hip-hop soit considérée, au même titre que le modern-jazz, la danse contemporaine ou classique, comme une forme d’expression artistique à part entière et pas comme un sous-genre»,

assure celui qui a découvert le mouvement hip-hop dès le milieu des années 80. Et qui depuis construit des passerelles avec d’autres styles et d’autres univers.

«Durant ce stage, au-delà des techniques liées à la danse, j’essaie de leur montrer comment les utiliser pour exprimer des émotions et les transmettre au public».

«Avec Bouba, c’est du haut niveau»

Une ambition élevée que Dorian, qui pratique déjà la danse classique et contemporaine, apprécie: «C’est différent et complémentaire de ce que j’ai déjà fait».

Un avis complété par Darry, qui enseigne lui aussi la danse hip-hop tout au long de l’année aux centres Déziré et Prévost:

«Pour les habitués, ça les sort de leur zone de confort. Et pour les autres, c’est une découverte exigeante mais très intéressante. Avec Bouba, c’est du haut niveau».

Petit à petit, chaque élève travaille ses mouvements, en solo, avant de s’exercer de façon collective pour produire une chorégraphie qui sera présentée le 2 mai à l’occasion du festival Veines urbaines au centre Jean-Prévost et en première partie du spectacle de la compagnie Malka qui se jouera au Rive gauche le 5 mai.

Perspectives graphiques

Deux occasions pour découvrir également le décor concocté par le graffeur Kejo et sa jeune équipe de stagiaires. Car parallèlement au stage de danse, ces derniers ont travaillé durant quatre jours à l’occasion d’un rendez-vous similaire dédié lui à l’art plastique.

Leur création aux couleurs vives utilise une technique originale que l’artiste aime exploiter dans ses œuvres grands formats: l’anamorphose.

«Il s’agit de jouer sur les perspectives pour donner une impression de relief en utilisant les trois dimensions», explique le Rouennais. «Il faut ensuite se placer à un point bien prévis pour apprécier le résultat dans son ensemble».

Cinq jeunes Stéphanais, bénéficiant pour la plupart d’un Contrat partenaire jeune, ont donc découvert toutes les facettes du graff’ –du maniement de la bombe aérosol au pochoir en passant par le collage– pour créer un terrain d’expression devant lequel leurs camarades danseurs pourront donner toute leur mesure.

«L’univers du graff’ mêle de nombreuses techniques qu’il faut savoir maîtriser», rappelle Kejo qui travaille actuellement sur un projet XXL en lien avec un pont de Paris pour lequel son collectif a été sélectionné parmi plus de 700 candidatures venues du monde entier.

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