La Maison Papier : une autre bonne raison de s’inviter au CHR

Lieu de résidence d’artistes et d’expositions, la Maison Papier du CHR ouvre l’hôpital au public, qu’il soit ou non hospitalisé. Photo: Jean-Pierre Sageot

Expositions, résidences d’artistes, lectures, spectacles : en 2024, l’art s’invite sous bien des formes au centre hospitalier du Rouvray.

Pour les curieux, il y a plusieurs bonnes raisons de s’aventurer derrière les murs du centre hospitalier du Rouvray (CHR), à commencer par la visite de la Maison Papier ouverte en 2023.

« La Maison Papier, c’est un lieu entièrement financé par des partenaires extérieurs qui ne pèse pas sur le budget du CHR et donc le budget de la sécurité sociale. L’objectif est d’accueillir des artistes en résidence pour leur offrir un cadre de travail agréable et organiser, grâce à eux, quatre événements par an pour les patients comme le grand public, explique l’attaché culturel du CHR, Denis Lucas. C’est un troc culturel qui vise à faire tomber les murs de l’hôpital et démystifier le regard porté sur la maladie mentale. Et ça tourne toujours autour du thème du papier, évidemment. »

Premier rendez-vous de la Maison : l’exposition du collectif rouennais HSH Crew, du 2 février au 17 mars 2024, intitulée « Horizon vertical ».
À suivre : une exposition de l’artiste brésilienne Amanda Pinto-Da Silva et en fin d’année celle de l’artiste photographe sculpteur de papier Marc-Antoine Garnier. Entre ces temps forts, l’année sera ponctuée d’ateliers et de rencontres avec les artistes résidents et là encore cela s’adresse à tous : patients, familles, grand public.

Pour se tenir informé des événements, rendez-vous dans les pages agenda des prochains Stéphanais, dans l’agenda en ligne sur le site internet de la Ville ou l’agenda du centre hospitalier.

Changer de regard

En plus de la Maison Papier, l’art se diffuse dans d’autres bâtiments de l’hôpital, toute l’année. Le cirque s’invite par exemple régulièrement à l’hôpital de jour Bleu Soleil pour aider les enfants à se réapproprier leur corps, changer le rapport au handicap et être initiés à des pratiques artistiques. À la cafétéria de l’hôpital, là où patients, soignants et accompagnants se croisent, des heures musicales sont parfois proposées en lien avec l’opéra de Rouen. « L’hôpital, c’est beaucoup d’attente et beaucoup d’ennui. L’art nourrit, l’art fait rester dans la vie. Comme a dit l’artiste Robert Filliou, « L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ». Avec la présence d’artistes, on se sent plus vivant, on se regarde autrement », commente Denis Lucas.

Ces actions sont autant d’occasions de changer de regard sur l’hôpital et la psychiatrie, sans compter qu’en mars le cirque et la danse contemporaine s’inviteront au CHR à l’occasion du festival Spring et qu’en juin, à l’occasion du festival Terre de paroles, l’hôpital recevra le poète Olivier Adam. D’autres rencontres poétiques régulières sont prévues dans l’année.

Le reste du temps, il reste possible de sillonner les allées du parc du CHR, propice à un autre art, celui de la promenade.

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