Le nouveau visage de la Cité des familles

Bertrand Bellenger (à gauche), président du conseil départemental, le maire Joachim Moyse (au centre) et le député Hubert Wulfranc (à droite) passent en revenu les différents programmes de réhabilitation et de construction du quartier © Jérôme Lallier

Les premières maisons de la Cité des familles sont sorties de terre il y a un siècle. Aujourd’hui, plus de 600 ménages vivent dans cet ancien quartier de cheminots, situé à la jonction entre le bourg historique et le plateau du Madrillet. Depuis 2015, un vaste chantier de renouvellement urbain s’est engagé sur le secteur. Il fallait bien une balade urbaine pour en mesurer toute l’importance.

Rarement, en quelques années, un quartier aura été aussi profondément transformé que celui de la Cité des familles. Tandis que la phase chantier est en passe de se terminer, élus, bailleurs sociaux ICF Atlantique et Habitat 76, et l’ensemble des acteurs impliqués dans ce vaste projet de renouvellement urbain ont participé mercredi 13 octobre à une balade urbaine permettant de prendre la mesure de cette évolution.

Cinq ans de travaux

Les chiffres sont conséquents. Depuis 2017, 95 logements devenus inadaptés ont été détruits, 277 réhabilités et 263 construits.

La genèse de ce projet remonte à 2012. À cette date, ICF habitat novedis et ICF habitat Atlantique s’engagent dans un processus de cession de leur patrimoine, devenu vieillissant notamment pour le premier. Habitat 76 se porte acquéreur des collectifs dits Bruyères I et Bruyères II, soit 202 logements, situés rues des Lys, des Acacias et des Jonquilles, et d’une partie des pavillons dit  « Les Meulières », soit 48 logements, situés rues des Anémones, des Fougères, des Églantines et des Dahlias.

De l’autre côté de la rue Semard, Habitat 76 termine son programme de construction sur le secteur. Les 79 logements devraient être livrés début 2022

Habitat 76 échafaude alors un plan de démolition du patrimoine vétuste, de réhabilitation de ce qui peut l’être et de construction sur les emprises libérées ou nouvellement acquises sur le secteur.

« Nous sommes très heureux d’avoir participé à la transformation du quartier, en faisant le choix d’une densification urbaine qui demeure acceptable pour les habitants, a insisté Eric Gimer, directeur général d’Habitat 76. Nous sommes particulièrement fiers de la chaufferie biomasse à laquelle sont reliés tous nos locataires et qui a permis de faire baisser le niveau des consommations de 30%. Il reste encore à mettre en place une aire de sport sur laquelle nous espérons pouvoir développer un partenariat avec l’équipe de basket de Rouen. »

De son côté, ICF Atlantique a engagé une intervention massive sur ses logements. Il s’agit tout d’abord de réhabiliter les fameuses maisons suédoises (offertes en signe de solidarité après la Seconde Guerre mondiale par des cheminots suédois à leurs homologues). Mais également de rénover 81 de leurs maisons, d’en démolir 29 et de reconstruire 85 logements individuels et collectifs.

« Nous avons également fait le choix de la densification, en mettant en avant le matériau bois dans nos nouveaux logements, a tenu à préciser la directrice générale d’ICF habitat Atlantique, Annick Izier, poursuivant ainsi la tradition des maisons suédoises et offrant une très bonne intégration dans l’environnement paysager. »

Qualité, durabilité, attractivité et mixité

« Nous avons opéré là un véritable projet de renouvellement urbain, dans un quartier qui n’est pas en géographie prioritaire et donc sans l’appui financier de l’État comme cela peut être le cas pour le NPNRU. Mais avec ICF Atlantique et Habitat 76, nous avons relevé le défi, s’est félicité Joachim Moyse.

Le développement durable intègre sous différents aspects la rénovation urbaine en cours. Ici le jardin partagé

Puis le maire a énuméré les quatre objectifs prioritaires de ce vaste chantier: la qualité des réalisations, la durabilité – avec la mise en fonctionnement d’une chaufferie biomasse et de panneaux solaires, la création d’un jardin partagé –, l’attractivité des projets – permettant d’accueillir de nouveaux habitants ou d’offrir aux Stéphanais et Stéphanaises une étape dans leur parcours résidentiel – et enfin la mixité de l’offre, à la fois dans les formes urbaines, la taille des logements et leur statut (locatif, location accession, accession).

De son côté, le président du conseil départemental, Bertrand Bellenger a salué le travail d’une « Ville toujours soucieuse de construire son avenir… tout en assurant la qualité de vie au quotidien de ses habitants ».

Et bientôt…

Un autre chantier est en cours sur le secteur, il s’agit du transfert de l’Institut médico éducatif (IME) L’Escale d’Autisme 76, actuellement situé rue du Madrillet et devenu inadapté. Sa reconstruction prévoit notamment a création d’un internat pour dix enfants.

Enfin, la Cité des familles accueillera pour la rentrée 2023 un nouvel équipement scolaire comprenant des annexes ouvertes aux activités périscolaires, sportives, culturelles, entre la rue des Jonquilles et la rue des Bleuets. Cet équipement structurant majeur fera diminuer la démographie scolaire qui pèse aujourd’hui sur les écoles Langevin et Curie.

 

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