Yes, oui, ja, tak or notes ! En français, en anglais, en allemand ou en ukrainien, le festival qui met en valeur les ateliers de musiques actuelles du conservatoire fête ses 20 ans. Luc Gosselin, son créateur, raconte sa naissance et son esprit.
Pourquoi et comment est né Yes or Notes ?
Luc Gosselin : Avant 2005, il y avait déjà beaucoup de groupes de jazz et de musiques actuelles au conservatoire. On organisait une soirée qui s’appelait La boîte de jazz. Les groupes jouaient seulement deux ou trois morceaux, pour que ça tienne sur une seule soirée. C’était frustrant. On a donc cherché une autre formule, un festival avec plusieurs scènes en même temps. Il y avait aussi une demande du maire de changer de formule. La première édition, c’était trois scènes un dimanche après-midi, avec déjà des groupes extérieurs invités. Au fil des années, on est passés sur trois jours, avec plusieurs scènes et de plus en plus d’élèves investis. Les scènes sont bien équipées, pour transformer nos salles de cours de musique en vraies salles de concert. Ça permet aux élèves de jouer dans des conditions professionnelles. Les élèves et les groupes pros jouent sur les mêmes scènes et les mêmes instruments. Ça devient un des rendez-vous phares sur l’année, pour les élèves et pour la Ville qui se mobilise pour ce projet. Et pour le public, tout est gratuit. Profitez-en, c’est rare !
Les meilleurs moments de ces 20 ans ?
Plutôt que des moments précis, je pense à tous les groupes débutants, enfants ou adultes, qui ont fait leur premier concert à Yes or Notes. C’est toujours plein d’émotion et de magie. Pour les musiciens professionnels, ils sont souvent devenus des amis, notamment les Allemands venus pour la première fois en 2007, alors que le jumelage avec Nordenham n’était pas encore signé. Depuis, ils ont été présents quasiment à chaque édition. Cette année, je fais un duo avec Yeti, qui était dans le premier groupe allemand venu à Yes or Notes. On organise ensemble tous les échanges entre des groupes d’ados de France et d’Allemagne. Les jeunes Français sont allés faire des concerts en Allemagne à la Toussaint et ils reçoivent leurs correspondants à Yes or Notes pour la deuxième année. Et on a aussi un groupe avec Yeti, Funktomas & FFFF, on fait des concerts en France et en Allemagne. Une famille musicale s’est créée. C’est vrai aussi avec les Anglais, même s’ils ne sont pas venus aussi souvent. Dans les meilleurs moments, il y a aussi tout ce qu’on vit avec les bénévoles, les équipes du conservatoire et de la Ville. On partage plein de choses, on crée des amitiés.
Cette édition 2025, couplée avec les cérémonies du 8 Mai, est particulière…
Oui, le festival va durer quatre jours, avec 65 groupes, dont cinq groupes allemands, trois groupes anglais et un groupe de danseuses ukrainiennes invité par le comité de jumelage. C’est une programmation très riche, qu’on a adaptée pour le jeudi matin, aux cérémonies du 8 Mai. Après ce moment solennel, on commence la fête. Ça nous a semblé une belle opportunité de fêter la fin de la Seconde Guerre mondiale et la paix avec les amis allemands. Il y aura des messages positifs, des surprises et des bons moments partagés entre les groupes français, anglais et allemands.
Que souhaiter à Yes or Notes pour ses 20 ans ?
Un rayon de soleil !
Retrouvez le programme complet du festival Yes or notes