Les policiers municipaux équipés de caméras-piétons

Un voyant de couleur verte indique que la caméra est prête à enregistrer. La couleur rouge indique que l’enregistrement est en cours et que les trente secondes en mode « vert » qui ont précédé l’enclenchement de l’enregistrement ont été sauvegardées (photo : Jérôme Lallier).

Les policiers municipaux sont équipés de caméras audiovisuelles individuelles, dites caméras-piétons. Un dispositif destiné à « apaiser » les relations avec les citoyens.

Après une phase d’expérimentation nationale qui s’est déroulée entre janvier 2017 et le 3 juin dernier, les policiers municipaux stéphanais sont désormais équipés de caméras individuelles, dites caméras-piétons.

Fixé de manière visible sur leur poitrine, le dispositif est enclenché par le policier, après en avoir informé son interlocuteur, « sauf si les circonstances l’interdisent », indique la loi. « Les personnes filmées ne peuvent pas s’y opposer », stipule en outre une note du ministère de l’Intérieur.

« Faire baisser les tensions »

L’utilisation de ces caméras-piétons s’inscrit dans le cadre de l’article L241-1 du code de la sécurité intérieure. La loi établit qu’à l’instar des policiers nationaux et des gendarmes, leurs collègues des polices municipales « peuvent procéder en tous lieux, au moyen de caméras individuelles, à un enregistrement audiovisuel de leurs interventions lorsque se produit ou est susceptible de se produire un incident, eu égard aux circonstances de l’intervention ou au comportement des personnes concernées. »

« C’est un dispositif qui permet de faire baisser les tensions”, explique Méziane Khaldi, le chef de la police municipale.

Les policiers municipaux indiquent quant à eux n’avoir rien changé à leurs habitudes de travail :

« Tant qu’on agit en accord avec la loi, confie l’un d’eux, la présence de caméra ne change rien à notre façon de faire. Quelques personnes nous ont néanmoins interrogés sur leur présence. »

Selon un document de 2015 intitulé « Évaluation des caméras piétons » émanant des services du ministère de l’Intérieur, que s’est procuré le site d’information Next INpact, les policiers qui ont utilisé ce dispositif en auraient « unanimement » ressenti l’« effet modérateur » qui a permis « d’apaiser une situation tendue ou qui tend à se dégrader ».

Les personnes filmées peuvent accéder à ces enregistrements en sollicitant la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Après avis de la Cnil, les enregistrements sont consultables dans les locaux de la police municipale. Les enregistrements sont détruits automatiquement au bout de six mois.

Selon le ministère de l’Intérieur, le même dispositif est en expérimentation depuis début septembre dans plusieurs services d’intervention et de secours (SDIS) “afin d’assurer une meilleure protection contre les agressions commises à l’encontre des sapeurs-pompiers.”

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