L’état de carence engage la copropriété Robespierre sur la voie de la démolition

La décision du tribunal était très attendue. Elle confirme le constat de grande dégradation de la copropriété Robespierre. L’état de carence lance un processus de plusieurs années à l’issue duquel les cinq immeubles seront démolis.

Le tribunal judiciaire de Rouen, saisi par le préfet de la Seine-Maritime, a prononcé, le 30 mars dernier, l’état de carence de la copropriété privée Robespierre, au Château blanc. Tandis que l’immeuble Sorano tout proche, est en cours de déconstruction, en raison du danger qu’il faisait courir à ses occupants, c’est désormais les cinq autres bâtiments de la copropriété qui sont visés par la décision du tribunal.

Le juge s’est appuyé sur les rapports d’experts qu’il avait nommés afin d’évaluer la situation à la fois financière de la copropriété, mais également l’état des bâtiments. Et sur ces deux points, leur réponse est sans appel. Les « impayés chroniques des copropriétaires ont atteint des sommes impossibles à résorber », peut-on lire dans le jugement qui poursuit, « les immeubles doivent faire l’objet de remises aux normes en matière d’incendie et de remises en état d’importance » qui ne pourront l’être faute d’argent dans les caisses de la copropriété, placée sous administration judiciaire depuis 2015.

Relogement

À l’issue d’un processus long de plusieurs années, la démolition des 166 logements des immeubles Dullin, Jouvet, Moréno, Philipe et Raimu devrait donc être programmée. D’ici là, la Métropole Rouen Normandie, compétente en matière d’habitat et de copropriétés dégradées, nommera un opérateur chargé de conduire toute cette procédure.

Dès lors que la déclaration d’utilité publique sera prise, le rachat progressif des logements pourra démarrer et un accompagnement, notamment social, à destination des personnes directement concernées sera établi, en vue de leur relogement.

Pour les occupants de ces logements, dans les mois et les années qui viennent, la priorité reste de garantir leur sécurité. Cela passe par la poursuite de l’entretien courant des bâtiments rendu possible notamment par le paiement des charges.

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