L’unanimité pour déplorer l’abstention

Le 1er juillet s’est tenu le conseil municipal à Saint-Etienne-du-Rouvray. La gueule de bois de l’abstention aux récentes élections n’a pas empêché l’adoption des 46 points à l’ordre du jour.

Quatre jours après le deuxième tour des élections départementales et régionales, le conseil municipal réuni autour de Joachim Moyse (et en l’absence de Sarah Tessier et Brahim Charafi) a été unanime pour commenter le scrutin. En commençant par féliciter les gagnants, puis en exprimant son inquiétude et ses analyses face au taux d’abstention record. Gabriel Moba pour le Parti socialiste : « La déception est présente, la participation n’est pas à la hauteur des exigences démocratiques ». Noura Hamiche pour le Nouveau parti anticapitaliste : « L’abstention ne suffit pas, il faudra à nouveau descendre dans la rue ». Johan Queruel pour la France insoumise : « Le maintien de notre majorité municipale est une priorité absolue, avec nos forces, nos énergies, nos idéaux ». Pascal Le Cousin pour le Parti communiste : « Pour s’attaquer à la grève des urnes, il faut un projet collectif qui réponde aux aspirations populaires ». David Fontaine, pour Europe écologie les verts, préfère commenter le dernier rapport du Giec sur le réchauffement climatique, « alarmiste, catastrophique, cataclysmique. L’heure est grave et on continue une politique de petits pas ».

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Les enfants d’abord

Arrivé à grands pas légèrement après le début du conseil municipal (pour cause d’élection du président du conseil départemental), Joachim Moyse rejoint ses collègues : « La gauche joue gagnant quand elle se rassemble et perdant quand elle se divise, comme au conseil départemental aujourd’hui. Le plus important, c’est que nous sommes unis dans l’intérêt de la population stéphanaise ». En commençant par les enfants (et leurs parents), concernés par une série de projets et demandes de subventions, à l’ordre du jour et adoptés à l’unanimité par le conseil : la piscine à 1 euro cet été, le renouvellement d’un groupement de commandes pour plus de produits bio et en circuit court dans les cantines, la rénovation de l’école Louis-Pergaud et la construction d’une nouvelle cantine.

Deux nouvelles voies baptisées

Au chapitre des grands chantiers, le futur nouveau complexe scolaire du secteur Pierre-Sémard revient au conseil pour une demande de subvention. Dans le même quartier, une voie est créée pour desservir les nouveaux lotissements de la rue de Stockholm. Le conseil vote pour qu’elle soit baptisée rue Pierre-Lugat, du nom de l’ancien cheminot et conseiller municipal, qui fut un artisan de la construction du quartier Castors-Aviateurs. Quant à la nouvelle voie piétonne qui longe le parc Gracchus-Babeuf et relie les quartiers Macé et Robespierre, elle est baptisée allée Gisèle-Halimi, en hommage à l’avocate qui a beaucoup œuvré pour le droit des femmes.

A vélo ou en auto

La mobilité est un sujet important à Saint-Etienne-du-Rouvray, notamment pour les personnes qui n’ont pas de voiture. Une subvention est votée pour soutenir l’acquisition et la gestion de deux vélos électriques par le Centre social de la Houssière, à destination des personnes en recherche d’emploi ou ayant besoin de se déplacer pour des démarches liées à l’insertion. Ces vélos leur seront loués 1 euro par jour. Et pour ceux qui ont une voiture, la question de la mobilité reste importante, surtout dans le cadre de la transition écologique. Hubert Wulfranc, conseiller municipal, député et aussi conseiller métropolitain, a annoncé qu’il ne voterait pas au prochain conseil métropolitain la disposition ZFE (Zone à faible émission) concernant l’interdiction des véhicules polluants en ville. « La ZFE est privée des moyens de sa réussite, sans accompagnement en matière sociale. Il faut tout faire pour l’infléchir et aller vers une transition à la fois écologique et solidaire ».

(Lire notre dossier sur les ZFE en pages 12 et 13 du “Stéphanais” de février 2021)

Sur les 46 points à l’ordre du jour, presque tous sont votés à l’unanimité, à l’exception de la subvention obligatoire de la Ville à l’école privée Jeanne-d’Arc, adoptée avec quatre voix contre et deux abstentions.

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