Mouvement du 10 septembre : l’entrepôt Amazon bloqué par le mouvement anti-austérité

Le 12 septembre, une cinquantaine de manifestants ont barré la rue menant à l’entrepôt Amazon à Saint-Etienne-du-Rouvray

Le vendredi 12 septembre au matin, l’entrepôt Amazon de la zone industrielle de Saint-Étienne-du-Rouvray a été bloqué en opposition à la politique d’austérité du gouvernement. Pour les activistes, il est nécessaire de maintenir la pression, sans attendre la journée nationale du 18 septembre.

Deux jours après le blocage du 10 septembre au rond-point des Vaches, le mouvement contre la politique d’austérité du gouvernement était de retour à Saint-Étienne-du-Rouvray, cette fois-ci avec une action contre la société Amazon. Ce vendredi 12 septembre au matin, une cinquantaine de manifestants ont barré la rue menant à l’entrepôt de la multinationale sur la zone industrielle, bloquant également le passage des camions vers plusieurs autres entreprises. Pour les activistes qui avaient voté l’action la veille en assemblée générale, le modèle social et économique de la société en fait une cible toute symbolique. « Amazon ne paye pas ses impôts en France, c’est une grosse machine hyper polluante qui exploite les trois-quarts la planète. Jeff Bezos, est un milliardaire qui nous ruine tous, en plus de ruiner l’environnement. », déclare Lilou, bonnet noir la tête, devant la barricade faite de palettes et de pneus.

Compréhension

Si les camions ont été bloqués, les employés eux, ont pu rentrer par l’arrière du bâtiment. Malgré cela, certains redoutent les conséquences possibles d’un éventuel retard. « Vous ne connaissez pas la politique Amazon avec les employés », lance une femme à un groupe de manifestants. Dans la pénombre de l’aube, une quinzaine de camions immobilisés s’étendent en de longues files dans les rues adjacentes. À l’instar d’un certain nombre de ses collèges routiers, présents malgré eux aux abords du rassemblement, Fayed dit comprendre l’action : « au niveau des revendications, je comprends parfaitement parce que, par rapport à toute la politique actuelle qui est mise en place, il y a pas mal de choses qui vont vers le négatif. »

Pourtant, pour cet intérimaire parti de Reims à trois heures du matin, impossible de se joindre au mouvement sans risquer pour son emploi. « Plus on avance et plus on assister à des événements de ce type parce qu’il y a beaucoup de négligences de l’État vis a vis des citoyens, ce qui fait que malheureusement, on arrive à des confrontations directes », conclut-il. Présente sur place dès le début de l’action, la police n’est pas intervenue est s’est contentée de surveiller à distance. Après quatre heures de blocage, les militants se sont finalement retirés sur les coups de neuf heures.

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