Soixante ans après la guerre d’Algérie, une commémoration vibrante de la Journée nationale du souvenir

Plus d’une cinquantaine de personnes étaient réunies, place de la Libération, ce samedi 19 mars à 11h, pour célébrer la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie. Après les discours des représentants des anciens combattants et du maire, la cérémonie marquée par plusieurs remises de médailles s’est clos par une minute de silence et la Marseillaise.

Pendant la cérémonie, le drapeau français, celui de la paix et celui de la ville jumelle ukrainienne Nova-Kakhovka, accrochés sur l’hôtel de l’hôtel de ville, n’ont cessé de s’agiter au rythme d’un vent glacial. Le soleil s’est lui concentré sur la place de la Libération où étaient réunis une cinquantaine de Stéphanaises, Stéphanais, élues, élus, les représentant de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca), et le maire Joachim Moyse. Tous ont célébré la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. L’année 2022 correspond au soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, dont le cessez-le-feu a été prononcé le 19 mars 1962.

Dans son discours, le maire Joachim Moyse a notamment fait le parallèle entre cette commémoration et la “tragédie” de la guerre en Ukraine.

Ces tragédies qui se sont déroulées il y a un peu plus de 60 ans raisonnent d’autant plus au moment où la guerre sévit de nouveau sur le sol européen. L’offensive armée lancée le 24 février par Vladimir Poutine sur le territoire ukrainien plonge l’Europe dans une situation conflictuelle militaire qu’elle n’avait pas connue sur le continent depuis la seconde guerre mondiale.

Annonçant sa volonté de prononcer un voeu pour la paix en Ukraine lors du prochain conseil municipal (lire ci-dessous) Le premier élu a tour à tour cité Jean-Paul Sartre puis Albert Camus:

Jean-Paul Sartre disait « il y a des souvenirs qu’on ne partage pas ».
Effectivement, certains sont trop douloureux pour être évoqués, mais il est de notre devoir de transmettre aux jeunes générations le souvenir d’une jeunesse sacrifiée, il y a quelques dizaines d’années seulement.

« La paix est la seule bataille qui vaille d’être menée » disait l’écrivain Albert Camus. C’est de cette bataille pour la paix dont nous avons la responsabilité. Je vous remercie.

La cérémonie a également permis la remise de plusieurs médaille à trois décorés.
M. Michel Lebret et M. Guy Delalande ont chacun reçu la croix du combattant, la médaille de commémoration de la Nation Afrique du Nord et la médaille de la reconnaissance de la Nation. M. Claude Therin a reçu la médaille de la reconnaissance de la Nation.

“Je suis très honoré d’avoir pu remettre à Messieurs Lebret, Delalande et Therin les décorations qui leur sont dues pour l’engagement dont ils ont fait preuve dans le conflit entre la France et l’Algérie entre 1954 et 1962 puis dans les opérations de maintien de l’ordre qui ont suivi cette guerre.” – Joachim Moyse

Deux élèves du lycée Le Corbusier ont par ailleurs pris part à la cérémonie au titre de membre du Service national universel (SNU). Notamment comme porte-drapeau et pour la lecture du discours de la Fnaca, dans lequel la jeunesse était interpellée sur les conséquences de toute guerre

Jeunes filles, jeunes gens, à l’âge des lendemains plein de promesses, n’oublier jamais que la guerre est un mal qui détruit chez l’Homme son cœur et sa bonté et menace toujours sa dignité.

Après, le dépot de gerbes devant le monument aux morts, l’appel aux morts, une minute de silence et la Marseillaise, la cérémonie s’est poursuivie autour d’un verre de l’amitié.

Un vœu pour la paix au prochain conseil municipal

Lors du prochain conseil municipal qui aura lieu le 24 mars, le maire Joachim Moyse a indiqué sa volonté d’appeler les élues et élus à agir pour l’Ukraine. “Je proposerai aux élus de voter un vœu pour la paix en Ukraine car nous avons des raisons de nous inquiéter des conséquences d’une guerre en Europe qui rappelle des heures sombres que certains Stéphanais ont encore en mémoire” a-t-il indiqué avant d’ajouter D’abord, pour les populations civiles ukrainiennes qui se retrouvent confrontées soit à l’exode, soit à la guerre. Ensuite pour les répercussions économiques et sociales que peut engendrer une guerre en Europe pour l’ensemble des populations, notamment sur le coût des matières premières, des denrées alimentaires et des énergies.”

 

 

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×