Une cérémonie du 11 Novembre pour éclairer le présent

Sous un ciel en noir et blanc, comme dans une photo d’époque, s’est tenue devant le monument aux Morts, la cérémonie de commémoration de l’armistice de la première Guerre mondiale.

Levers de drapeaux, sonneries de clairon et dépôts de gerbes sont suivis du discours du représentant des anciens combattants, pour rappeler les chiffres terribles de cette guerre et le courage des combattants. Joachim Moyse, maire de la Ville, prend ensuite la parole pour remettre en perspective l’histoire de cette guerre terminée il y a cent trois ans : “tuerie inutile”, “guerre injuste et idéologique”, qui a mené à la mort 1,4 million de soldats, parmi lesquels des mutins et des jeunes hommes venus des anciennes colonies et territoires d’outre-mer.

Une page d’histoire qui, aussi, fait écho au présent. “La guerre de 14-18 éclate dans un contexte idéologique et politique qui n’est pas sans rappeler les propos de certains. Je veux parler ici de ceux qui sont prêts à faire revivre les grandes fractures vécues dans notre pays à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Je parle de ceux qui révisent l’histoire de l’affaire Dreyfus, de ceux qui veulent réhabiliter Pétain ou bien attiser la question de l’identité nationale à travers le choix d’un prénom ou d’une religion. Je parle de ceux qui divisent le pays jusque dans les repas de famille”.

Citant Jean Jaurès, assassiné à la veille du début de la première Guerre mondiale, Joachim Moyse nous rappelle qu’il ne faut pas céder aux tribuns populistes qui attisent la peur et la haine de l’autre. “Continuons à mobiliser nos énergies communes pour imposer le seul et unique choix qui devrait être le nôtre : celui de l’humanité, celui de la paix et celui de l’avenir”, conclut-il avant une Marseillaise solennelle.

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