Vitesse en ville : une réflexion est lancée

10 des véhicules contrôlés par les radars préventifs de la ville dépassent les limitations de vitesse. Photo: Loïc Séron.

Contre les excès de vitesse récurrents, la Ville se mobilise pour inciter les automobilistes à lever le pied et mieux respecter les limitations. Plusieurs radars « pédagogiques » sont régulièrement déplacés en ville tandis que l’idée de multiplier des zones à 30 km/h s’accélère.

Au cœur des villes, la vitesse excessive des véhicules semble être un problème récurrent. À Saint-Étienne-du-Rouvray, régulièrement des témoignages remontent, en direct ou via internet, et pointent les comportements à risque de certains automobilistes ou de grosses cylindrées. Beaucoup réclament l’installation de ralentisseurs. Ce qui n’est pas l’unique solution selon Nicolas Maréchal, l’adjoint du responsable au service de la tranquillité publique. « On constate surtout que ce sont les aménagements plus globaux qui ont un effet sur la vitesse. Réduire la largeur d’une rue ou d’une avenue incite presque naturellement les automobilistes à diminuer leur vitesse. »

Il n’empêche que la police municipale prend au sérieux ces signalements. « Systématiquement on essaie d’aller vérifier, d’assurer une présence visible et de faire des contrôles. » Avec en plus l’utilisation des deux radars préventifs municipaux qui sont, environ tous les mois, installés sur des axes différents. « Il y a un côté pédagogique pour le conducteur qui peut voir sa vitesse s’afficher, mais surtout il collecte des données dans les deux sens pour que nous puissions avoir des chiffres précis sur les vitesses enregistrées. » Avec à chaque fois le même constat : « Plus de 90 % des gens respectent les limitations et une minorité les dépasse avec quelques records au-dessus de 110 km/h. Et ce sont bien souvent ces quelques grands excès de vitesse qui marquent l’esprit des gens durablement. » 

Vers une généralisation des zones 30 ?

Pour Pascal Le Cousin, le deuxième adjoint en charge notamment de la voirie, une réflexion plus globale doit être menée sur la manière dont on envisage la circulation en ville. « En matière d’aménagement, beaucoup a déjà été fait et on voit que cela ne règle pas tout. » Et même s’il n’exclut pas ponctuellement d’avoir recours à des ralentisseurs ou à jouer avec la création de stationnement sur la voirie, il souhaite surtout qu’une réflexion s’engage dès le début de ce nouveau mandat. « Il faut réussir à créer un espace apaisé où piétons, cyclistes et automobilistes puissent se côtoyer. » Ce qui pourrait passer par la généralisation des zones 30, « à l’exception des axes principaux qui pourraient rester à 50 km/h. Mais il faut d’abord un travail de concertation entre nos services et avec les habitants pour savoir ce que l’on souhaite pour l’avenir ». Il sera temps alors de se tourner vers la Métropole, dont la voirie est l’une des compétences, pour lui faire part du fruit de cette réflexion.

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