La Seine

L’agglomération rouennaise est située en fond d’estuaire. La Seine enveloppe sa rive gauche dans une boucle qui se resserre, en amont, à Elbeuf et, en aval, à Grand-Couronne.

Les quatre kilomètres de la Seine stéphanaise s’inscrivent dans cette boucle. Le marnage peut atteindre trois mètres aux grandes marées.

La Ville projette de reconquérir son fleuve et de l’ouvrir aux loisirs et aux promenades…

Un fleuve caché

Depuis le centre de Saint-Étienne-du-Rouvray, il faut franchir plusieurs « frontières » pour voir la Seine. Première étape, passer sous le chemin de fer, rue Jean-Jacques-Rousseau. Puis, il convient de traverser le boulevard Lénine et parcourir les 600 mètres de la rue Michel-Poulmarch, au cœur du centre multimarchandises. Au terme de ce périple, on découvre enfin, derrière un rideau de frênes et de saules, un fleuve préservé.

L’absence de digue, sur une petite portion des quatre kilomètres de la Seine stéphanaise, a permis d’y garder intacte sa biodiversité. On y trouve en été les beaux épis rose pourpré de la salicaire ou encore les délicates fleurs jaunes du séneçon, les épillets brun violacé des roseaux. On peut aussi y observer les dômes végétaux des cariçaies à laîche paniculée ou encore, peut-être, les grandes tiges épaisses du scirpe triquètre…

En prêtant l’oreille, on peut entendre le tambourinage du pic-vert, le coassement des grenouilles ou encore le caquètement du colvert. Avec un peu de chance on peut surprendre un martin-pêcheur plonger dans l’eau ou admirer les reflets bleutés et verts de l’anax empereur, la plus grosse libellule de France. On peut y voir la bécassine fouiller de son long bec la vase riche de ses millions de vers et coquillages…

Plusieurs îles naturelles s’y sont formées et ont disparu au fil des siècles. On se souvient de l’îlette, de l’île Long-Boël, des îles du Grand-Bas et du Petit îlot, l’île Jacques-Seine, du Bas de la Pierre. L’île de la Crapaudière (encore appelée île aux Cerises) est la seule qui subsiste aujourd’hui.

Ayant joué un rôle majeur dans l’essor économique de la ville (en approvisionnant notamment la Fonderie Lorraine pendant la Première Guerre mondiale et la papeterie de la Chapelle à partir de 1928), la Seine stéphanaise est aujourd’hui menacée par le projet de contournement Est de Rouen. Cet ouvrage pourrait en effet traverser le fleuve à Saint-Étienne-du-Rouvray et fragiliser sa biodiversité préservée.

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