Le projet d’éco-quartier Guérin pourra voir le jour

La Ville a répondu aux «réserves» du PLUi que le terrain du secteur Guérin n'est pas «complètement “naturel” puisqu'on y trouve actuellement quelques constructions et que des terrains sont probablement pollués». La Ville confirme toutefois son souhait de faire de ce secteur «un éco-quartier» qui préservera les pelouses silicicoles.

L’enquête publique du Plan local d’urbanisme intercommunautaire (PLUi) a émis une «réserve» sur le projet Guérin. Son urbanisation future n’est toutefois pas remise en question…

Ergotage d’experts ou renvoi aux calendes grecques d’un projet muri par la Ville depuis belle lurette (Le Stéphanais n°198)? En reclassant en «zone 2AU» 40 des 79 hectares du secteur Claudine-Guérin jusqu’alors classés en «zone 1AU», la commission d’enquête du PLUi a suscité l’interrogation des élus stéphanais et de quelques riverains. L’actuelle friche verte qui court du Rive Gauche jusqu’à la Sapinière et de la rue des Fusillés jusqu’à la Vente Olivier pourra-t-elle oui ou non être urbanisée?

Les 1 500 logements d’un éco-quartier respectueux des 28 hectares classés en Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique (Znieff) et des pelouses silicicoles qu’ils abritent sortiront-ils de terre? Et quand?

«On parle là d’une urbanisation à long terme, tempère Corinne Colonnier, la responsable du foncier municipal. Ce reclassement en zone 2AU ne remet pas en cause un éventuel projet au stade actuel de la réglementation

Soulagement à la mairie. L’urbanisation du site n’est donc pas remise en question dans son principe, d’autant que la moitié du secteur, dite de «La Gachère» (entre les rues du Velay et Félix-Faure) reste classée en «zone 1AU», c’est-à-dire, «à urbaniser à court terme».

«Les Serres stéphanaises sont un atout»

Le reclassement «à urbaniser à long terme» (zone 2AU) des 40 hectares restant a en revanche semé le trouble chez Viviane et Pascal Berment, les gérants des Serres stéphanaises. Les maraîchers ne cachent pas leur agacement devant l’incertitude qui pèse désormais sur leurs projets de développement. Car pour eux, le reclassement de 1AU à 2AU n’est pas neutre:

«On voudrait développer notre activité en construisant deux serres supplémentaires de 2.000 mètres carrés chacune, dont une de légumes mais où? Si on les construit ici, ce n’est pas pour déménager dans cinq ans. C’est un investissement lourd. Et on doit absolument rester à proximité d’un axe routier, sinon on perdrait notre clientèle.»

De son côté, les services de la commune se veulent rassurants: «Les Serres stéphanaises sont un atout, conserver cette offre de maraîchage en milieu urbain rejoint le plan communal d’alimentation en circuit court. Elles seront donc incluses à court ou moyen terme dans le projet.»

Le maire Joachim Moyse a en outre assuré aux maraîchers que leur activité ne devrait pas être déplacée: «J’ai répondu favorablement au développement de l’activité de M. et Mme Berment sur une emprise foncière le long de la rue du Petit Bois». Cette rue deviendra en effet l’artère principale du quartier Claudine-Guérin, ce qui devrait offrir une meilleure visibilité à l’entreprise. La rue de Couronne desservant actuellement les Serres serait alors «effacée» par l’urbanisation.

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