Le Petit B: un spectacle dédié à la petite enfance par Marion Muzac

Avec Le Petit B, les danseurs saisissent les enfants, les posent sur les coussins, changent la disposition des poufs sur scène... Les enfants deviennent « acteurs du spectacle ». -photo Jérôme Lallier

Dans son spectacle Le Petit B, Marion Muzac ouvre une parenthèse de douceur dédiée à un public rarement approché : la toute petite enfance.

Cet article a été extrait du Stéphanais n°300

Créé entre Saint-Étienne-du-Rouvray et Roubaix, le spectacle Le Petit B est né d’un constat : « Il n’y a quasiment pas de spectacles directement créés pour la toute petite enfance », explique la directrice du Rive Gauche, Raphaëlle Girard. Mais grâce au réseau Loop qui fédère vingt-trois salles françaises dont le Rive Gauche, la création chorégraphique à destination de la jeunesse redresse peu à peu la barre. Cette année, c’est l’actuelle artiste résidente du Rive Gauche, Marion Muzac (lire son portrait Le Stéphanais n° 291), qui a été choisie pour mettre sur pied le spectacle jeunesse qui tournera ensuite sur tout le réseau. Une création Made in Saint-Étienne-du-Rouvray puisque les répétitions se sont – en partie – déroulées à la crèche stéphanaise Anne-Frank. Mieux : plusieurs assistantes maternelles stéphanaises ont pu assister aux répétitions pour donner leur avis.

Le résultat final sera visible du 29 novembre au 1er décembre dans les centres socioculturels Jean-Prévost et Georges-Déziré. À quoi s’attendre ? Un ballet hors du temps qui casse d’emblée le mur entre les danseurs et leurs jeunes spectatrices et spectateurs. « C’est très différent des activités habituellement proposées aux enfants. Ils voient les adultes bouger différemment parce qu’ils dansent et interagissent avec des coussins », détaille Raphaëlle Girard.

Du jeu à la scène

Marion Muzac a travaillé son spectacle avec la plasticienne Émilie Faïf qui a créé des coussins larges, doux, ronds, roses, surmontés d’une forme de téton et de tailles très variées. En quelques minutes, les enfants passent de ce qu’ils peuvent percevoir comme étant un espace de jeu à une scène mouvante. Les danseurs les saisissent, les posent sur les coussins, changent la disposition des poufs sur la scène… « Ils deviennent acteurs du spectacle », résume la directrice. Une chorégraphie aux airs de prouesse, car impossible à maîtriser entièrement : « Au début, notre manière d’approcher les enfants les faisait reculer, explique Mostafa Ahbourrou, l’un des danseurs du Petit B. On a appris à les aborder pour les faire participer. C’est un coup à prendre avant que cela ne devienne très naturel. »

« L’enjeu a été de trouver comment façonner un spectacle inclusif, entre l’installation et la performance. Les coussins apportent de la douceur, un sentiment accueillant, décrypte Marion Muzac. Leur forme fait écho aux ques- tions de féminité, de maternité. » Des thèmes qui interpelleront également les adultes. « C’est une ouverture vers un moment doux et poétique. Un autre rapport à la sensibilité. »

LE PETIT B

• Mardi 29 novembre (9h, 10h30 et 15h) et mercredi 30 (10h) au centre socioculturel Jean- Prévost.
• Jeudi 1er décembre (9h, 10h30 et 14h) au centre socioculturel Georges-Déziré.

Durée: 25minutes

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