Collèges : nouvelle semaine de mobilisation

Contre la réforme du Choc des savoirs, environ 70 personnes se sont rassemblées à l'appel des enseignants le samedi 6 avril à 14h devant l'hôtel de ville. Photo : Jean-Pierre Sageot.

Après Louise-Michel et Paul-Eluard, Pablo-Picasso est le troisième collège stéphanais à appeler les parents à ne pas envoyer leurs enfants en classes pour protester contre la réforme du “Choc des Savoirs”. Environ 70 personnes étaient rassemblées samedi à 14h devant l’hôtel de ville de Saint-Etienne-du Rouvray pour préparer la suite de la mobilisation.

« Encore merci ! » Rassemblés samedi en début d’après-midi devant l’hôtel de ville, les enseignants de plusieurs collèges stéphanais ont remercié les parents d’élèves pour le succès des opérations « collège mort ». Suite à des réunions d’information, de nombreux parents ont accepté de ne pas envoyer leurs enfants en classe pour témoigner de leur soutien à la mobilisation des profs. Seulement 80 élèves sur 500 étaient présents jeudi 4 avril à Louise-Michel et 50 sur 470 le lendemain à Paul-Eluard. Ce mardi 9 avril, ce sont les enseignants du collège Pablo-Picasso qui appellent à une opération « collège vide ».

Les professeurs des collèges des villes voisines sont également venus exprimer leur volonté d’étendre le mouvement dans la durée et de s’organiser au niveau départemental. « Ce tri des élèves va exclure toute une partie des élèves du lycée. Ils n’auront pas de diplôme, des salaires faibles, on en fait de la chaire à patrons », a tempêté Marie-Hélène Duverger, professeure d’histoire-géographie Collège Jean-Charcot de Oissel, et membre de l’intersyndicale SUD, CGT, FSU, FO qui soutient le mouvement enseignant.

En plus des enseignants stéphanais, le rassemblement a attiré leurs collègues des villes voisines ainsi que les parents d’élèves des collèges et des écoles primaires. Photo : Jean-Pierre Sageot.

Les écoles primaires stéphanaises étaient également mobilisées. Y compris des familles stéphanaises inquiètes pour les enfants actuellement en classe de CM2 sur la nouvelle organisation promise par le gouvernement. Lui-même ancien enseignant de physique-chimie, le maire stéphanais Joachim Moyse a également exprimé son soutien au mouvement : « avec cette réforme on met le doigt dans l’engrenage du tri des élèves et dans l’engrenage qui met fin au collège unique pour tous. C’est profondément choquant, d’autant qu’on aurait les moyens, avec des choix politiques de faire en sorte de mieux accueillir les élèves dans les établissements ».

Le maire stéphanais, Joachim Moyse, s’est “fier” de voir les enseignants choisir le parvis de l’hôtel de Ville pour se regrouper. Il a également dénoncé la réforme, perçue comme “une remise en questions du caractère national de l’éducation nationale”. Photo: Jean-Pierre Sageot.
  • a noter

    •  après l’opération collège vide mardi 9 avril, les enseignants du collège Picasso organisent une réunion d’information mercredi 10 avril à 18h à l’ACSH (17bis Av. Ambroise Croizat).
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