Le déplacement hautement symbolique du Premier ministre en l’église Saint-Étienne

Dans un contexte national tendu, le Premier ministre, accompagné de la ministre des Armées, a tenu à se recueillir en l’église Saint-Étienne et honorer la mémoire du père Hamel tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de défendre avec fermeté la liberté de culte.

Impressionnant dispositif de sécurité aujourd’hui samedi autour de l’église Saint-Étienne pour la venue du Premier ministre, Jean Castex, accompagné de Florence Parly, la ministre des Armées. Arrivés de la cathédrale de Rouen où les attendait l’archevêque de Rouen, Monseigneur Lebrun, ils ont été accueillis par le maire Joachim Moyse et le député Hubert Wulfranc. Les deux représentants de l’État ont dans un premier temps tenu à se recueillir devant la stèle en hommage au père Hamel. Puis ils ont salué les militaires et les forces de l’ordre déployés sur le site. L’occasion de rappeler les nouvelles dispositions, notamment autour des églises et des écoles, prises par le gouvernement dans le cadre du passage en «Urgence attentat» du plan Vigipirate et de vérifier leur mise en place sur le terrain. L’occasion aussi d’échanger avec les policiers municipaux présents eux aussi sur le parvis.

«Cette visite avait sans aucun doute comme ambition d’envoyer un message de fermeté dans un contexte très tendu», analyse Joachim Moyse, dont les équipes ont eu peu de temps pour organiser ce passage éclair. «Tout l’intérêt du service public communal, c’est que l’on a des agents qui connaissent bien la ville et qui sont réactifs. Que ce soit la police municipale, le service fêtes et cérémonies ou le cabinet du maire, tout le monde s’est mobilisé pour que cette visite officielle, dont nous avons été prévenus ce matin, puisse se dérouler dans de bonnes conditions.»

Jean Castex et Florence Parly sont ensuite entrés dans l’église où les attendaient les proches de Jacques Hamel ainsi que sœur Danièle, présente au côté du prêtre le matin de son assassinat. Un moment d’échange et de recueillement intense et symbolique dans ce lieu chargé d’émotion. «Pour nous, cette église, c’est plus qu’un symbole», assure d’ailleurs Monseigneur Lebrun. «C’est une réalité. C’était la maison du père Hamel, là où il a perdu la vie. Sa famille est devenue la mienne et cette église Saint-Étienne, c’est sans doute pour moi, celle à laquelle je suis le plus attaché.»

Pour Jean Castex, ce déplacement à Rouen et à Saint-Étienne-du-Rouvray avait également pour objectif de rappeler «l’entière détermination du gouvernement de la République pour permettre à tous et à chacun de pratiquer son culte en toute sécurité et en toute liberté». Selon lui, il en va «de l’honneur de la France et de la République».

Une déclaration tenue dans un contexte rendu encore plus particulier puisqu’à l’instant même où Jean Castex arrivait en Normandie, à Lyon un prêtre orthodoxe était pris pour cible et blessé par balles. En quittant Saint-Étienne-du-Rouvray, le Premier ministre a d’ailleurs indiqué prendre la route pour Paris où l’attendait une nouvelle cellule de crise.

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