Cette année, la thématique de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes s’intéressent aux conséquences sur les enfants. Organisée par la Ville, elle aura lieu du 18 au 30 novembre avec près d’une dizaine de rendez-vous.
Les violences faites aux femmes font aussi d’autres victimes : les enfants qui en subissent les conséquences. Les professionnels de terrain découvrent parfois qu’il y a des violences dans la famille grâce aux témoignages des enfants. « L’enfant peut être impacté, pas forcément physiquement mais moralement, observe Christophe Dalibert, responsable du développement social à la Ville et qui a coordonné l’organisation de l’événement. Dans les représentations qu’on a, le couple se rassure en se disant qu’il ne se dispute pas devant l’enfant. Mais si l’enfant est dans la pièce d’à côté et qu’il entend tout, c’est pareil, voire pire », poursuit-il.
La violence banalisée
L’objectif de cette semaine de lutte contre les violences faites aux femmes est aussi d’identifier les violences les plus anodines pour en prendre conscience. « On va notamment travailler sur le violentomètre. Il s’agit d’un support pédagogique qui permet, à partir d’exemples concrets de la vie quotidienne, de graduer la violence et d’entamer un échange », précise Christophe Dalibert. Parmi les exemples apparaissant en premier dans la zone orange « vigilance, dire stop » du violentomètre : se faire ignorer des jours quand le compagnon est en colère, ou encore subir du chantage en cas de refus de faire quelque chose. « Il faut prendre conscience que finalement, ce que je prenais au quotidien, ce n’est pas si normal que ça », ajoute Christophe Dalibert.