«Vivre avec le virus»

Le Premier ministre Jean Castex a exposé le plan sanitaire de rentrée du gouvernement jeudi 27 août lors d’une conférence de presse à Matignon aux côtés des ministres Jean-Michel Blanquer (Éducation nationale) et Olivier Véran (Santé).

Port du masque «systématique et donc obligatoire» pour tous les personnels des établissements scolaires et pour les élèves de la 6e à la terminale, augmentation de 100€ de l’allocation de rentrée, un objectif d’un million de tests «à court terme» et «un premier vaccin [qui] pourrait être disponible fin 2020 ou début 2021» figurent parmi les annonces gouvernementales…

Nous sommes «en phase de recrudescence de l’épidémie» de Covid a déclaré Jean Castex lors d’une conférence de presse ce jeudi 27 août. Avec «plus de 3.000 cas par jour», la contamination semble repartie de plus belle («c’est quatre fois plus qu’il y a un mois», assure le Premier ministre).

21 départements français sont désormais en «zone de circulation active du virus» mais, rassure Jean Castex, «tirer le signal d’alarme ne signifie pas que la situation est grave».

Le Premier ministre a toutefois indiqué que des «plans de reconfinements partiels ou généralisés» étaient prêts, «notre système hospitalier est prêt aussi», a-t-il ajouté.

Rentrée des classes

La rentrée scolaire étant «le premier symbole de cette reprise», Jean Castex a décliné les principales mesures gouvernementales la concernant, à savoir encourager les collectivités locales à renforcer leur offre périscolaire afin, a-t-il dit, d’éviter «que papi et mamie [les « plus de 70 ans » étant plus vulnérables que les autres, ndlr] viennent chercher les enfants à l’école, quitte à renforcer le périscolaire afin que les parents puissent venir les récupérer».

«Casser la chaîne de contamination»

La «gratuité des masques pour nos concitoyens les plus démunis et leurs enfants» a également été évoquée: « 50 millions de masques ont été distribués à 3 millions de familles, ce qui représente 9 millions de Français».

L’objectif gouvernemental, à travers ces mesures, est de «casser la chaîne de contamination» par la prévention mais aussi par la répression. Le Premier ministre déclarant «700 verbalisations par jour» pour non-port du masque.

Le pouvoir des préfets a été renforcé. Ces derniers peuvent généraliser le port du masque dans les espaces publics «au moins dans les grandes villes et les agglomérations». Les préfets ont également la possibilité, «lorsque les données épidémiologiques locales l’exigent» d’ordonner la fermeture des bars et des restaurants après 23 heures.

Mesures en faveur de l’emploi et de la formation des jeunes

Les «plus de 600.000 jeunes à se présenter sur le marché du travail» en cette rentrée hors normes font également l’objet de mesures ciblées. Une «prime à l’embauche» seront attribuées à leurs employeurs, tandis que l’apprentissage et l’alternance seront mis en valeur, ainsi que la formation.

«Traquer le virus»

Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a quant à lui ajouté que, concernant le port du masque dans les écoles, il n’y aura «aucune exception à cette règle».

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a détaillé les mesures qui permettront de «traquer le virus»: augmentation du nombre de tests; téléchargement de l’application Stop Covid qui compte aujourd’hui «2,38 millions d’utilisateurs»; maintien de l’activité partielle «pour les personnes les plus vulnérables»; 12.000 lits en réanimation au lieu des 7.000 disponibles pendant le confinement, ainsi que des médicaments de réanimation disponibles pour 24.000 patients.

Un vaccin fin 2020 ou début 2021

Un vaccin serait également attendu d’ici la fin 2020 ou début 2021 a annoncé le ministre de la Santé qui a précisé «la stratégie de précommande» de l’État, qui permettra aux Français de bénéficier du vaccin dès son autorisation de mise sur le marché.

Le ministre a toutefois précisé que le traitement était quant à lui «toujours au stade de la recherche scientifique», évoquant notamment le médicament «dexaméthasone» comme une piste prometteuse.

Des «tests salivaires» pourraient également remplacer les tests par écouvillon. «Les études sont en cours» a conclu le ministre.

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