Festival Évasion : cap sur le Moyen-Orient du 27 septembre au 22 octobre

Miniature de Marie-Noëlle Robert tirée de l’exposition « Chemin vers l’Orient » à la bibliothèque Elsa-Triolet jusqu’au 22 octobre.

Après une première édition consacrée au Grand Nord en 2021, le festival Évasion organisé par les bibliothèques municipales change de cap : direction le Moyen-Orient. 
Le lancement le 27 septembre met en appétit.

Entre le 27 septembre et le 22 octobre, une dizaine d’événements vont ponctuer les balades orientales du festival Évasion. De la musique, du cinéma, de la peinture, des histoires pour petits et grands. De la culture au sens large, pour s’ouvrir le cœur et se nourrir l’esprit. Mais aussi se régaler les papilles. Car la culture, ce n’est pas très loin de l’agriculture et donc de la cuisine. Pour l’ouverture du festival le 27 septembre, la CSF (Confédération syndicale des familles) propose un atelier de cuisine turque et syrienne, ouvert à toutes et tous. Le matin et l’après-midi, on cuisine.

Et à 18h, sur le parvis de la bibliothèque Elsa-Triolet place Jean-Prévost, on partage et on se régale avec la centaine d’invités pour le lancement du festival, le tout en musique. « Les habitants du quartier vont être associés au festival, ce n’est pas qu’un événement qu’on leur propose sans les impliquer, on est très contents de ça », se réjouit Malika Oulalite de la CSF.

Pour animer l’atelier cuisine côté turc, Malika a trouvé la perle rare : Emel Ocalan. Elle n’était pas très loin : Malika l’a rencontrée au jardin partagé de la place des Pyrénées, en bas de l’immeuble où habite Emel.

Emel Ocalan invite tous les habitants et toutes les habitantes à son atelier cuisine turque du 27 septembre. Dégustation à 18h. Photo © Jean-Pierre Sageot

Originaire du Kurdistan, cette maman de quatre enfants est en France depuis dix-huit ans et stéphanaise depuis cinq ans. « Je suis heureuse en France, j’y ai trouvé la liberté, l’égalité, le respect », dit-elle. En plus d’avoir appris le français et passé son permis, elle s’investit avec la CSF en tant que bénévole pour s’occuper du jardin, cuisiner pendant des stages et les camps de vacances à Orival ou Val-de-Saâne. Elle a aussi son propre jardin à Oissel, où elle fait pousser tomates, oignons et piments qui finissent en bocaux dans le placard de sa cuisine. Quand on la rencontre chez elle, Emel rentre juste du Kurdistan, d’où elle est revenue avec des produits du pays. La veille, elle a fait son vinaigre de raisin, qui sera bon à déguster dans trois mois.

La cuisine est une histoire

Elle fabrique aussi son fromage et sert un délicieux café menengiç (à base de pistache). Pour le 27 septembre, il y aura sûrement des sarmas (les feuilles de vignes farcies) et plein d’autres surprises. Cuisiner pour une centaine de per- sonnes ne fait pas peur à Emel. « Ensemble, on peut y arriver », affirme-t-elle. Elle a les talents de cuisinière et l’envie de faire des choses. Le 8 octobre, Emel participera aussi à la Tambouille à histoires spéciale Orient, en racontant en turc des histoires aux enfants.

Aujourd’hui, elle a suffisamment pris confiance en elle pour se lancer dans une recherche d’emploi, dans la restauration évidemment. « Dans le quartier, on ne connaît que des personnes qui cuisinent très bien, s’amuse Malika. C’est plus difficile de trouver quelqu’un qui ne cuisine pas ! » La cuisine, c’est bien sûr plus que du carburant pour le corps. C’est de la culture, de l’histoire, du partage, des rencontres. Elle aura donc toute sa place au programme, ou au menu, du festival Évasion.

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